Mohamed Moubdii a lancé à Paris une vaste campagne de sensibilisation pour défendre la candidature du Maroc à un partenariat plus renforcé avec l'OCDE.Le ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l'administration, Mohamed Moubdii, a lancé à Paris une vaste campagne de sensibilisation auprès des responsables de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour défendre et soutenir la candidature du Maroc à un partenariat plus renforcé avec l'Organisation. Dans une déclaration vendredi passé, Moubdii a fait savoir qu'il a pris contact, lors de son déplacement à Paris, avec les responsables qui ont un rôle prépondérant et un avis respecté au sein de l'OCDE, en tant qu'institution ou membres très influents représentants des Etats membres de l'Organisation, pour leur exposer les avancées notables réalisées par le Maroc aux plans politique, économique et social. Il a ainsi expliqué à ses interlocuteurs, au cours de cette visite organisée en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération et de l'ambassade du Maroc en France, que le Maroc a lancé des réformes d'envergure visant à favoriser la croissance économique et la création d'emplois, à améliorer le climat des investissements, à asseoir les principes de bonne gouvernance et à renforcer la transparence au sein des institutions publiques. "L'OCDE exige, pour le développement d'un partenariat-pays, un certain nombre de standards", a expliqué le ministre, faisant savoir que la décision de validation de ce partenariat emprunte des circuits très sélectifs et requiert, par conséquent, la présentation d'un dossier solide basé sur une mise en œuvre de politiques publiques répondant à ces standards. Et de souligner que le Maroc a besoin non seulement de tirer profit des expériences des pays de l'OCDE en matière de bonnes pratiques et de bonne gouvernance, mais d'occuper un statut en tant que membre bénéficiant ou pouvant bénéficier des acquis et des facilités de son appartenance à cette instance économique afin de jouir de la confiance de la communauté économique internationale. Au cours de sa visite en France, a Moubdii a rencontré le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, les membres du directoire de l'Organisation ainsi que les représentants des Etats-Unis, de la Corée du Sud, du Japon et de la France, qui préside la Commission de sélection qui va se pencher sur les candidature des autres pays en lice pour un partenariat-pays avec l'OCDE, à savoir le Pérou, le Kazakhstan et la Thaïlande. La commission va étudier aujourd'hui les premières sélections avant de se réunir le 25 janvier au niveau des ministres, a fait savoir le ministre, se disant confiant quant aux chances du Maroc de gagner ce pari eu égard à la solidité de son dossier et au soutien exprimé par les représentants des Etats membres les plus influents auprès de l'OCDE à sa candidature. "Pour qu'un pays puisse bénéficier d'un climat d'investissement approprié à l'échelle internationale, il faut qu'il jouisse d'abord de la confiance d'une instance telle que l'OCDE, et c'est cette confiance que nous cherchons et que nous sommes en train de développer au niveau des 32 pays membres de l'Organisation", a-t-il souligné. Depuis une dizaine d'années, l'OCDE tisse des rapports très étroits avec le Maroc, qui a adhéré à plusieurs instruments, notamment la Déclaration de l'OCDE sur l'investissement international et les entreprises multinationales, la Déclaration sur la probité, l'intégrité et la transparence dans la conduite des affaires et de la finance internationale et la Convention concernant l'assistance administrative mutuelle en matière fiscale. En outre, le Maroc siège, depuis 2009, au Comité directeur du centre de développement de l'OCDE et participe aux travaux du Comité de l'investissement, du Comité des politiques de développement territorial et du Comité de la gouvernance publique. Le Royaume joue également un rôle central en assurant depuis 2009 la coprésidence de l'initiative MENA-OCDE pour la gouvernance et l'investissement à l'appui du développement. Selon l'OCDE, un éventuel programme de partenariat avec le Maroc pourrait être mutuellement avantageux, dans la mesure où la participation du Royaume aux activités de l'Organisation permettrait à celle-ci de bénéficier de nouveaux éclairages et de nouvelles expériences. Parallèlement, le Maroc bénéficierait d'une source d'informations et de bonnes pratiques, et de conseils ciblés à l'appui de son programme de réformes.