Si le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) préconise à l'Algérie une "large réforme structurelle" pour accélérer la croissance économique et réduire davantage le chômage, il n'en demeure pas moins que le chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI), Zineddine Ould Zidane, s'est félicité avant-hier des performances économiques algériennes en 2013, avec une nette progression du produit intérieur brut (PIB) hors hydrocarbures à 6%. Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience que lui a accordée le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi le représentant du FMI a indiqué que tous les indicateurs liés à l'économie algérienne "étaient bons" durant l'année 2013 marquée par un recul important du taux d'inflation à près de 3%, tandis que le taux du chômage a baissé à moins de 10% (9,8%). Par ailleurs, la visite de la délégation du FMI lui a permis d'évoquer avec les autorités algériennes les moyens à même de "poursuivre l'amélioration des indicateurs macroéconomiques, d'accélérer le rythme de la croissance, d'encourager la compétitivité économique, de créer davantage de postes de travail, d'améliorer les conditions de vie du citoyen et de préserver les équilibres macroéconomiques. Les deux parties ont souligné la nécessité d'"atténuer la dépendance aux hydrocarbures, de développer et de diversifier les exportations et les revenus, tout en contrôlant les dépenses publiques et en poursuivant les réformes financières, afin de permettre l'accès d'un plus grand nombre de petites et moyennes entreprises (PME) aux crédits et aux financements". Cette visite qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs aux consultations relatives à l'article 4 du statut du FMI, permettra "d'évaluer et d'examiner les priorités du gouvernement en ce qui concerne l'emploi et de procéder aux analyses économiques susceptibles d'accompagner les autorités algériennes dans l'établissement de politiques économiques judicieuses qui contribuent à la consolidation de la croissance et à la création de nouveaux postes d'emploi", selon M. Ould Zidane, également conseiller au département Moyen-Orient et Asie Centrale. A une question sur la position du FMI vis-à-vis de la décision prise par le gouvernement algérien d'abroger l'article 87 bis du code de travail, M. Ould Zidane s'est contenté de dire que "le FMI est toujours à l'étape de l'évaluation des politiques socioéconomiques actuelles". La tripartite (gouvernement-centrale syndicale-patronat) avait convenu, le 23 février dernier, de l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, une décision qui prendra effet début 2015. Lors de sa rencontre avec le représentant de l'institution de Breton Woods, M. Benmeradi a dit avoir évoqué les indicateurs macroéconomiques positifs de l'Algérie enregistrés en 2013, outre la problématique de l'encouragement de la compétitivité économique "qui demeure l'une des préoccupations des pouvoirs publics" et la politique gouvernementale de soutien à l'emploi et le programme futur de coopération avec le FMI en matière d'emploi. La visite de M. Ould Zidane en Algérie à la tête d'une délégation d'experts du FMI s'inscrit dans le cadre de l'évaluation des performances de l'économie nationale en 2013, outre les préparatifs aux consultations sur l'article 4 du statut du FMI. Ces dernières années, le Département du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale multiplie les rencontres avec les délégations du Fonds monétaire international. En moins d'une année, cette institution financière internationale a mis en exergue les "efforts fournis par l'Algérie pour endiguer le phénomène du chômage".