Dans tous les domaines d'activités les compétences d'origine algérienne sont fort nombreuses. Leur notoriété est parfaitement établie à l'étranger. C'est l'exemple des milliers de médecins qui ont effectivement réussi de brillantes carrières en Europe, en Amérique du Nord et au Moyen-Orient. Aux Etats-Unis comme au Canada, d'importants programmes de recherche leur sont confiés. Partout à travers le monde, on accorde manifestement beaucoup de confiance au praticien algérien. De ce fait, il est plus que nécessaire de faire confiance aux compétences locales. C'est du moins ce qu'a affirmé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, qui a exhorté, hier à Alger, les opérateurs économiques nationaux à placer "toute leur confiance" dans les compétences algériennes et "compter" sur leurs capacités. "Mon espoir est de voir les opérateurs économiques nationaux placer toute leur confiance dans les compétences algériennes", a indiqué M. Mebarki lors d'un forum organisé à l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene sous le thème "USTHB-Entreprise". Soulignant le "niveau de maturité atteint par la recherche scientifique en Algérie", il a soutenu qu'il est "possible aujourd'hui de compter sur les capacités scientifiques nationales pour contribuer efficacement à l'effort national de développement et proposer des solutions aux nombreuses problématiques posées par la gestion de l'économie du pays". Il a affirmé, à cet égard, que "beaucoup de problématiques qui exigeaient le recours à l'expertise étrangère peuvent désormais être résolues avec compétence par les chercheurs algériens". Evoquant la relation université-entreprise, le ministre a relevé que celle-ci avait "toujours été empreinte d'incompréhension, où chaque partie rejette sur l'autre la responsabilité du manque d'ouverture et du déficit dans la volonté de collaborer". Il a appelé, à ce propos, l'université à "régler d'abord ses propres problèmes d'encadrement", et l'entreprise à "définir sa vraie demande", précisant que l'organisation de la relation université-entreprise "se pose en termes de besoins pour les uns, comme les autres". M. Mebarki a indiqué, en outre, que le forum USTHB-Entreprise est une occasion propice pour "renforcer" l'intégration de l'université dans son milieu économique et social et "consolider" sa relation avec l'entreprise, en vue d'aboutir à une "meilleure collaboration dans le cadre de conventions de coopération et de partenariat, mutuellement bénéfiques". Il a rappelé, par la même occasion, l'importance donnée par les autorités publiques à la recherche scientifique et au développement technologique et la volonté du gouvernement de placer les sciences, la connaissance et les compétences pratiques et technologiques au cœur de l'édification économique et social. Il s'agit également, a-t-il ajouté, d'"approfondir le rôle de l'université dans la résolution des nombreuses problématiques engendrées par le développement tout à la fois de l'économie et de la société". Une des principales raisons ayant justifié la réforme du système d'enseignement supérieur est l'adaptation d'une partie des programmes et des contenus aux besoins du développement du pays, a précisé M. Mebarki.