Quel bilan peut-on faire de la production industrielle ? Quelles sont les perspectives pour son développement? Une chose est sûre, le secteur des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques (ISMME) a enregistré un résultat positif de 5,5% en 2013, C'est du moins ce qu'a fait savoir l'Office national des statistiques (ONS). Ainsi, la même source a indiqué que cette légère hausse est due aux performances qui ont été réalisées par les branches "sidérurgie et transformation de la fonte et acier" et celle de la "fabrication des biens de consommation mécaniques". Cette amélioration de la production, confirme la poursuite de la tendance haussière du secteur des ISMME, avec cependant, une décélération du rythme, puisque le taux enregistré en 2012 s'est situé à 7,6%, a précisé l'Office dans sa dernière publication sur l'indice de la production industrielle en 2013. Ce résultat s'explique par les performances qui ont été réalisés par certaines branches du secteur, notamment celle de la sidérurgie et transformation de la fonte et acier qui a connu une hausse sensible de 40% et la fabrication des biens de consommation mécaniques avec 73,6%, a relevé encore l'Organisme. D'autres branches ont aussi participé à ce résultat, il s'agit des biens d'équipements mécaniques (+6,8%), les biens intermédiaires métalliques, mécaniques et électriques (6,4%) et les biens d'équipements métalliques (6,2%). En revanche, certaines branches ont enregistré durant 2013 de fortes baisses, il s'agit des biens de consommation électrique qui ont chuté de plus de 17%, les biens de production de transformation des métaux non ferreux (16%), la branche de fabrication de mobilier métallique (près de 15%) et enfin les biens d'équipement métalliques (13,5%). L'Office précise encore que la production de la branche de construction des véhicules industriels a également reculé de 4,9% en 2013 contre une légère hausse de 1,6% enregistrée en 2012. La production industrielle du secteur public algérien a enregistré l'année écoulée, une légère hausse de 0,8%, inférieure à celle enregistrée en 2012 (1,6%), mais plus "importante" que celle réalisée en 2011 (0,4%). Hors hydrocarbures, le taux de croissance industrielle a atteint 2,2%, contre 5,5% en 2012 et 2,4% en 2011, alors que le taux réalisé par les industries manufacturières a augmenté de 1,8%, après une stagnation constatée l'année d'avant, a indiqué l'Office. Cette "timide" croissance de la production industrielle du secteur public a été réalisée grâce à une amélioration de la production dans un certain nombre d'activités, notamment les industries des mines et carrières (5,9%), les industries des ISMME (+5,5%), les industries textiles (4%), des bois et lièges (2,1%) et enfin les matériaux de constructions (+0,3%). La politique actuelle du développement industriel, qui s'appuie sur la mise à niveau des entreprises, l'innovation, le développement des ressources humaines et la promotion de l'investissement direct étranger, vise à porter à 10% la part de l'industrie dans la valeur ajoutée nationale qui est de 5%.