L'Algérie se mobilise depuis quelques jours pour mettre fin à l'escalade de violence au Proche-Orient et venir en aide au peuple palestinien. Elle a ainsi initié une réunion en urgence du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU. Mais la voix des diplomates algériens est-elle encore entendue ? Ainsi, la dernière intervention en date est la lettre du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. De ce fait, la palme du holà tant attendu des pays arabes et musulmans à propos du massacre des Gazaouis par Israël revient pour l'instant au gouvernement algérien. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé la position constante de l'Algérie traduisant "sincèrement" sa politique suivie dans les relations avec les Etats, notamment les Etats frères en vue de faire régner paix et sécurité dans le monde entier. "Cette position constante de l'Algérie, peuple et gouvernement, traduit sincèrement sa politique suivie dans les relations avec les Etats, notamment les Etats frères en vue de faire régner paix et sécurité dans le monde entier", a indiqué le Chef de l'Etat dans un message à l'occasion de l'ouverture jeudi du festival international de Djemila lu en son nom par le conseiller auprès de la présidence de la République Mohamed Ali Boughazi. "L'élan de solidarité de l'Algérie avec la population de Ghaza s'est manifesté sous différents aspects, notamment la contribution du secteur de la culture en dédiant la 36e édition du Festival international de Timgad à la solidarité avec le peuple palestinien et en mettant ses recettes à son profit à la faveur d'une participation généreuse de tous les artistes algériens et leurs confrères venus de pays frères et amis", a-t-il souligné. "Cette démarche culturelle de solidarité n'aurait pas réussi sans l'engouement mémorable des citoyennes et citoyens de la région des Aurès venus nombreux pour assister à toutes les soirées du festival", a ajouté le Président Bouteflika. Sur un autre sillage, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a réaffirmé jeudi que l'engagement de solidarité du peuple algérien en faveur du peuple palestinien frère a toujours été franc, concret et ferme. "Ce qui n'est pas surprenant d'un peuple vaillant, rejetant toutes formes d'injustice, d'hégémonie et d'occupation, et jaloux des droits des peuples opprimés et vulnérables", a souligné le Chef de l'Etat. Il a précisé que " L'Algérie a condamné d'emblée et sans équivoque, cette infâme agression et s'est hâtée, pour exprimer sa solidarité avec ses frères en Palestine, d'apporter sa contribution matérielle afin de venir en l'aide à ses frères. Tout comme elle n'a pas hésité à soutenir les démarches d'apaisement initiées par les pays frères et amis dans le but de faire cesser l'agression et mettre fin à la destruction aveugle de l'infrastructure dans la bande de Ghaza. Et d'ajouter: "L'Algérie a appelé à la tenue d'une réunion extraordinaire de l'Assemblée des Nations unies et n'a jamais cessé de prôner, à chaque opportunité offerte au double plan régional et mondial, une solution définitive et permanente en Palestine qui permettra à son peuple d'établir son Etat indépendant jouissant d'une souveraineté pleine et entière". Le chef de l'Etat a souligné également les souffrances du peuple palestinien désarmé infligées par un "ennemi qui a fait accroire, de par le monde, que la démocratie a pris naissance de sa Torah et qu'il lui était donc loisible d'envahir la terre de Palestine, parcelle après parcelle, d'exterminer ses populations par le fer et le feu, par un pilonnage inexorable en recourant à l'usage de bombes, de chars et de missiles dévastateurs et en commettant des crimes abominables". Il a précisé que "les crimes israéliens contre le peuple palestinien ont été condamnés par la conscience internationale tout entière et réprouvés par tous les peuples de la planète qui ont exprimé leur solidarité avec les victimes et leur désaveu de l'agression féroce. Une agression qui va, sans scrupule aucun, jusqu'à interdire aux équipes de secours de mener leur noble mission qui consiste à sauver les blessés, à prêter aide et assistance aux sinistrés et même à retirer les cadavres de sous les décombres". "L'agression israélienne contre la Bande de Ghaza a fait l'objet d'une condamnation absolue par le peuple, toutes catégories confondues, à travers les différentes régions de l'Algérie. Cette agression barbare a éveillé une ferveur sans égal chez l'ensemble des organisations algériennes qui se sont empressées d'intensifier la collecte de toute forme d'aide humanitaire en faveur des populations de Ghaza qui font face, depuis le 8 juillet dernier, à une guerre d'extermination implacablement acharnée", a-t-il ajouté. L'implication du président Bouteflika dans le dossier palestinien replace au premier plan de cet important enjeu la Présidence de la République , alors que jusque-là c'est surtout le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra qui parlait au nom de l'Algérie, notamment sa lettre à Ban-ki moon dans laquelle il appelait la semaine dernière le Conseil de sécurité de l'ONU "à prendre ses responsabilités ".