Un audit de la compagnie nationale Air Algérie vient d'être engagé par les pouvoirs publics afin d'établir un diagnostic sur la situation de l'entreprise et concevoir ensuite un programme pour la mettre à niveau, a déclaré, hier à Alger, le ministre des Transports, Amar Ghoul. "Nous avons engagé un audit via l'inspection générale du ministère concernant la gestion, l'organisation et les services d'Air Algérie", a-t-il indiqué à la presse en marge de l'ouverture de la session d'automne du Parlement. Cet audit "approfondi et détaillé" décidé à la suite des incidents enregistrés récemment par la compagnie devra aboutir à l'établissement d'"un programme de mise à niveau de l'entreprise pour améliorer la qualité de ses services". Ce programme, devant être conçu à moyen terme, touchera les niveaux organisationnel, managérial, de formation et celui relatif à la qualification, à la qualité des prestations, a ajouté M. Ghoul. Dans ce cadre, des mesures "très importantes devront être prises par l'Etat pour que la compagnie retrouve le niveau de prestation dont elle est censée assurer à ses clients", a insisté le ministre. Revenant à l'incident sans gravité qui s'est produit lundi suite à un "frottement léger" entre deux aéronefs d'Air Algérie à l'aéroport Houari-Boumediène d'Alger, M. Ghoul a indiqué qu'une enquête a été ouverte pour définir les circonstances. "Bien que cet incident soit léger et sans gravité, une enquête a été ouverte immédiatement pour définir ses causes", a précisé M. Ghoul. "L'Etat ne va pas tolérer ce type d'accidents et d'incidents et chacun doit assumer ses responsabilités", a-t-il affirmé en appelant la compagnie à consentir plus d'efforts pour s'améliorer dans l'avenir. "Nous refusons tout dénigrement, pression et dénaturalisation de l'image d'Air Algérie. Mais au même temps, nous refusons aussi qu'elle reste dans son état actuel", a-t-il martelé.