Il aura fallu beaucoup de temps au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour s'apercevoir que la gestion des collectivités locales prouve un manque à gagner que ce soit dans le développement local que dans le cadre de la démocratie représentative ou participative, une parfaite démobilisation des élus locaux suivie par celle de certains commis de l'Etat. Un immobilisme qui s'est répandu défavorablement sur l'amélioration du cadre de vie de la population. Une situation catastrophique qu'on a souvent ignorée au niveau de ce département de l'Intérieur, ministère de souveraineté de surcroît. Le nouveau titulaire de ce portefeuille ministériel, en l'occurrence M. Noureddine Bedoui, qui en sa qualité d'ancien wali dans différentes wilayas du pays, connaissait bien ce dossier, ce qui se passe au niveau local, les affrontements claniques au sein des APC et APW , le manque de coordination entre les acteurs locaux, la fuite de responsabilité dans la prise en charge des revendications majeures des citoyens ainsi que l'éloignement à leur écoute, à leur proximité, semble avoir pris en compte cette situation dans toute sa complexité et dans le but d'y apporté des solutions à même de rendre la gouvernance locale, le pouvoir local plus attractif, plus transcendant dans le sens de la transparence et singulièrement pour instaurer une nouvelle voie garantissant la confiance entre l'administration et les administrés. Dans ce contexte, la récente rencontre Gouvernement-walis, s'est transformée lors de son huis clos en un véritable conclave de " vérité ", indique-t-on, de mise en demeure et d'exigence du résultat immédiat en ce qui concerne l'assainissement de cette situation catastrophique et l'application de la loi pour tous ceux dont la responsabilité est partagée dans le blocage du développement local, du détournement des deniers publics, le mauvais comportement envers les citoyens, les fuyards du dialogue et de la concertation avec la société civile, etc C'est seulement lorsqu'on aura achevé ces problèmes locaux nocifs que la nouvelle feuille de route tracée par la rencontre entre le gouvernement et ses représentants au niveau local décollera définitivement pour atteindre ses objectifs politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux. A ce propos, on apprend de source crédible que lors de ce huis clos, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui a instruit les walis sur un emploi du temps bien défini pour un exercice qui ressemble davantage à une opération d'épuration de la vie des collectivités locales, une moralisation de leur gestion dans la transparence mais aussi à une démarche à laquelle il faut trouver une solution. De l'avis de nombre de commentaires et d'appréciations de l'opinion, Noureddine Bedoui tient parfaitement son rôle. Il l'a récemment prouvé lors de son passage à la Télévision nationale. Humble mais directif, sérieux mais parfois badin mais pas à l'image de M. Sellal, sa modestie soulignée là où il a officié en tant que wali dans différentes régions du pays désarçonne d'autant plus qu'elle s'accompagne d'une fermeté et d'une inventivité dont il a fait preuve pour secouer le développement local, l'immobilisme et ses acteurs et à défendre avec le plus grand acharnement le programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Pour la petite histoire, en tant que wali, il s'est opposé farouchement à un président d'APW qui avait piétiné en public le portrait du candidat- Abdelaziz Bouteflika lors d'une élection présidentielle. Le mis en cause a fini par être destitué de son mandat électoral par les élus de l'APW. C'est dire combien M. Bedoui est sévère lorsqu'il s'agit de défendre les symboles de la République. Les administrés commencent à connaitre le nouveau ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui. La balle est peut-être dans son camp pour redonner une meilleure vie à l'administration. C'est à son tour d'être une fois de plus à l'épreuve.