Hier, lors de l'installation du nouveau wali de Bechar, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a rappelé que le mouvement opéré par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans le corps des walis tend à " La relance du développement à tous les niveaux pour être à la hauteur des attentes des citoyens ". Une fois de plus, le ministre a aussi mis l'accent sur la " nécessaire consécration du principe de la démocratie participative dans la gestion des affaires publiques à travers le dialogue et la concertation avec toutes les composantes de la société civile ". Donc, l'enjeu majeur de ce mouvement dans le corps des walis reste de prime abord la réanimation du développement local qui devra atteindre au cours de la présente période quinquennale un degré de performance, particulièrement dans l'amélioration des conditions de vie des populations, les réalisations à tous les niveaux et sur tout le territoire national, notamment en matière d'infrastructures de base et d'équipements socioéconomiques qui seront propres à chaque wilaya. Dans cette perspective immédiate, M. Bedoui a appelé tous les responsables locaux à " ne ménager aucun effort et à saisir toutes les opportunités pour servir le citoyen, répondre à ses besoins et poursuivre le processus de modernisation de l'administration et du service public en luttant contre la bureaucratie ". On peut traduire la vision du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales comme un réflexe permettant à l'administration territoriale à tous les niveaux une répartition ordonnée des responsabilités, des prérogatives et des compétences, de façon à réaliser des actions judicieuses, rentables pour le bien-être des citoyens et à éviter toutes les formes de chevauchement de compétence et de double emploi dans les décisions, de sorte que chaque commis de l'Etat, chaque élu doivent remplir leur rôle et approfondir le champ de leurs compétences au seul profit de la collectivité. Mais la compétence n'est jamais synonyme d'immobilisme ou de pesanteur administrative : le souci permanent de satisfaire les besoins des populations, leurs profondes aspirations, devra amener à entreprendre une métamorphose dans les comportements et les mentalités, à partir de l'administration locale. C'est dire que l'instauration d'une administration territoriale forte, des règles d'équité, de service public performant, d'ordre public, de célérité sont à même de renforcer l'autorité de l'Etat et à accroitre le civisme et de donner aux responsables locaux à tous les échelons la possibilité, voire l'engagement sincère d'agir avec efficacité dans l'intérêt général. Cependant, comme l'a souligné à plusieurs occasions M. Bedoui, il faut rester toujours vigilant en vue de prendre à chaque fois les mesures nécessaires pour éliminer définitivement la bureaucratie et le chevauchement des prérogatives. Une évolution qui devra se dessiner au sein de toutes les administrations afin d'amorcer une étape nouvelle, notamment à travers le renforcement de la politique de décentralisation entendue au sens le plus large du mot. Cela permettra sans nul doute la réalisation d'un développement local harmonieux dont la responsabilité incombe aux collectivités locales sous la tutelle du wali, c'est-à-dire dans de meilleures conditions et à un rythme accéléré. Dans cet esprit, M. Bedoui a rappelé dans ses différentes orientations que les communes et les wilayas constituent désormais des collectivités qui décident de leurs affaires, les gèrent et mènent des actions d'un très grand intérêt et d'une vaste portée dans plusieurs domaines : " elles sont devenues, de ce fait, le cadre le plus adéquat pour la promotion de la démocratie participative ".