Suite aux attentats intervenus à Paris et à proximité du Stade de France, les équipes de France et d'Allemagne ont dû patienter avant de recevoir l'autorisation de quitter l'enceinte dyonisienne vendredi soir. La nuit était déjà bien avancée quand les Bleus ont regagné Clairefontaine. Les Allemands, eux, ont choisi de rester au Stade de France. Comme beaucoup de gens présents au Stade de France vendredi soir, les joueurs allemands et français ont pris conscience de ce qui se nouait dans Paris et plus encore aux abords de l'enceinte, où plusieurs explosions avaient retenti au cours de la première période de la rencontre amicale entre les Bleus et la Mannschaft. Dès la fin de la rencontre, les joueurs des deux équipes se sont rassemblés dans les salons ou les vestiaires du Stade de France, les yeux rivés sur les chaînes d'information en continu en attendant de recevoir l'aval définitif pour quitter les lieux, selon les confidences d'un membre de l'encadrement de l'équipe de France. Les Bleus ont attendu jusqu'à 2h55 du matin avant de recevoir l'autorisation de quitter l'enceinte dyonisienne après les attentats sanglants de Paris et Saint-Denis. Sous escorte policière, le bus de l'équipe tricolore a alors mis le cap sur son camp de base de Clairefontaine, dans les Yvelines, où il est arrivé 50 minutes plus tard, à 3h45.
Bierhoff : "On voulait éviter tout risque, et on a décidé de ne pas traverser Paris" L'équipe d'Allemagne a de son côté passé la nuit de vendredi à samedi au stade plutôt que de retourner à son hôtel parisien. "On voulait éviter tout risque, et on a décidé de ne pas traverser Paris (...) et de rester dans les vestiaires", a expliqué le manager de l'équipe et ancien international Oliver Bierhoff, au retour de la sélection à l'aéroport de Francfort samedi matin. L'Allemagne n'est pas encore sûre de disputer son prochain match prévu contre les Pays-Bas mardi. "Il n'y a pas encore de décision prise, mais je suis en faveur de jouer", a déclaré le président par intérim Reinhard Rauball à l'agence allemande DPA. "On ne doit pas accorder ce triomphe à ceux qui nous ont agressé." "Nous étions venus à Paris pour faire ce qui nous rassemble tous. Jouer au football ensemble, l'un contre l'autre, en amis. Et pour vivre une belle soirée avec nos fans", ont écrit les internationaux allemands. "Nous attendions beaucoup ce match au Stade de France, qui s'est terminé pour nous en cauchemar", ont-ils ajouté. "Les images (des attentats) nous marqueront pendant longtemps. Nous y avons beaucoup songé pendant la nuit dans le stade. Nous nous sommes demandés : 'Comment une telle inhumanité est-elle possible?'". "Nous avons trouvé de nombreuses réponses, mais aucune qui puisse expliquer des attaques aussi lâches", ont-ils conclu.
Angleterre - France aura bien lieu mardi à Wembley Depuis les dramatiques évènements de vendredi soir, la tenue de la rencontre amicale entre l'Angleterre et la France, mardi, à Wembley, paraissait bien incertaine. Elle aura finalement bien lieu. La FFF l'a annoncé samedi. Le doute est levé, au moins provisoirement. La rencontre amicale entre l'Angleterre et la France, prévue ce mardi 17 novembre (21h), est maintenue. La Fédération Française de Football a annoncé ce samedi que les Bleus vont bien se déplacer à Londres pour jouer sur la pelouse de Wembley. "Après discussions avec la Fédération anglaise de football qui a assuré qu'il n'y avait pas de risque particulier empêchant la tenue du match, le maintien a été décidé", a expliqué un porte-parole de la FFF.