Le président Bouteflika a toujours mis l'accent sur le fait qu'il ne peut y avoir de développement sans la paix. Aussi faudrait-il poser comme une exigence de sécurité les nécessaires politiques axées sur la sécurité. Evidemment, l'effort à consentir est international et pour toute démarche diplomatique la coopération sécuritaire en est une composante. D'ailleurs, la relation entre la sécurité et l'économie est devenue une constante internationale. Pratiquement, il n'y a pas une démarche portant sur la sécurité internationale, notamment lorsque celle-ci concerne notre région, à laquelle l'Algérie n'est pas concernée. Le monde devient de plus en plus complexe avec la mondialisation et chaque conflit implique plusieurs acteurs, tant locaux qu'internationaux. Les contextes politiques et sécuritaires changent, les menaces changent également, se diversifient, revêtent même des formes d'ordre militaire. De plus en plus, les menaces gagnent en intensité, s'appuient sur des méthodes en constante mutation, deviennent de plus en plus en plus sophistiquées, gagnent en implacabilité et imparabilité, se donnent les moyens de leur exécution, et parfois sont en avance sur les moyens Etatiques de prévention et d'intervention de bien des Etats africains.. Les menaces évoluent, les acteurs de la violence deviennent plus organisés, plus spécialisés, plus solidaires à l'intérieur des frontières et au-delà de celles-ci car ces dernières sont assez poreuses dans le monde, au point où sécurité intérieure et sécurité extérieure n'ont plus de frontières pour les différencier, et de plus en plus les Etats éprouvent le besoin impératif de se concerter, de s'entraider, de coopérer, d'échanger leurs perceptions, leurs informations et leurs expériences. Le problème qui est à résoudre dans l'équation de sécurité intérieure est l'écart qui existe entre les scénarios envisagés par les acteurs de la violence et les moyens dont disposent les forces de la parade et qui sont conçus pour des engagements qui devraient sans cesse être adaptés. Ce constat est valable pour tous les Etats, pour toutes les forces de sécurité de tous pays. Les grandes puissances ne sont plus soumises à des menaces à leurs frontières sous forme de guerres classiques avec leurs voisins et autres, mais découvrent avec de fortes inquiétudes que les menaces ont changées de terrain et de nature pour s'exercer sur leurs propres territoires. Ces menaces mettent en péril la sécurité intérieure. La défense opérationnelle du territoire est prise en défaut. Situation d'urgence, état d'urgence, solution d'urgence. Comment sortir de l'insécurité déjà installée et promue à sa montée en puissance, de l'incertitude générée par la méconnaissance de la capacité de nocivité de phénomènes nouveaux, de la fatale instabilité qui en découlerait. La découverte de nouvelles menaces et les échanges d'information ont amené les services de sécurité dans le monde à concevoir de nouvelles méthodes et de nouveaux moyens technologiques de sécurité. De hauts responsables de la sécurité de nombreux pays tireront " profit des expériences et des expertises régionales et internationales ". Ils vont s'enquérir des " technologies modernes des programmes et des systèmes développés en matière d'équipements et de matériels de sécurité ". Nombre de conférences internationales portant sur la coopération internationales se sont tenues en Algérie en reconnaissance de l'expertise que développe notre pays en la matière..