S ervir le bien de la nation, plutôt que seulement l'esprit partisan, les ambitions politiques personnelles et autres considérations, c'est faire en sorte que les affaires de la nation puissent aller de l'avant. L'Algérie vit après la tragédie nationale qui fut source et témoin d'une grande destruction socioéconomique et d'une période extrême. En dépit de cette parenthèse malheureuse voulue et exécutée par l'ex-FIS, l'Algérie est aujourd'hui, la nation la plus stable dans un monde mouvant, la plus influente sur la scène internationale et la plus impliquée en continu dans son développement politique, économique, social et culturel ; s'il est compréhensible que le peuple algérien soit fier de cette pré- éminence, il faut se rendre à l'évidence que la première place et le prestige de l'Etat ne dépendent pas seulement du progrès maté- riel inégalé durant ces dernières années, mais aussi de la façon dont chacun s'emploie à préserver et à consolider cette stabilit é, ce développement socioéconomique dans l'intérêt de la nation tout entière et de l'amélioration de la condition humaine. Au travers des efforts du gouvernement dans le développement socioéconomique et de la recherche de nouvelles ressources alternatives aux hydrocarbures, les préalables fixés sont d'abord la préservation et la consolidation de la paix et de la sécurité afin de stimuler le progrès et la prospérité et faire grandir la cohésion sociale dans un esprit démocratique, la dignité et la justice. La progression vers ces nobles buts ne devrait pas être constamment menacée par les agitateurs, manipulateurs qui tentent actuellement de s'emparer de la société. Cela commande l'attention entière de tous, car le pays fait ici face à une idéologie qui est malheureusement minoritairement hostile, athée dans son caractère, impitoyable dans ses manuvres et insidieuses dans ses méthodes. Malheureusement la menace qu'elle représente promet de durer longtemps. Pour y faire face avec succès, il est demandé, non pas tant les sacrifices passionn és et transitoires des temps de crise, que ceux qui rendent tout un chacun capable de porter sans faillir, sûrement et sans se plaindre la responsabilité et l'engagement d'une complexe lutte contre ces phé- nomènes destructifs de la cohésion sociale, dont le prix est la stabilité du pays et la poursuite de son développement durable et harmonieux dans la paix et la sécurité. C'est ainsi que le peuple algérien restera, en dépit des provocations et des tentatives, sur le chemin qu'il s'est fixé vers une stabilit é permanente et l'amélioration du capital humain. Ne pas s'efforcer dans ses efforts qui ne doivent pas être de la seule mission de l'Exécutif mais de toute la collectivité nationale et d'en faire autant serait inacceptable de la part d'un peuple réconcilié avec lui-même après une longue période de doute et de confusion. C'est dire que le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui a été sur le vif à partir de la wilaya de Guelma pour souligner que " la conjoncture actuelle est délicate et exige le resserrement des rangs pour affronter les défis et surmonter les facteurs de divergences ". Cet appel de M. Bedoui semble vouloir dire que tout manquement à la vigilance, la mobilisation des citoyens, des volontés sinc ères pour réaliser un autre bond en avant sur la voie de l'édification du pays au-delà des dissemblances politiques et idéologiques. Sur ce point, Bedoui a considéré qu'au lieu d'inciter à la destruction de ce qui a été bâti, il aurait mieux valu de mobiliser toutes les volontés sincères.