Les cours du pétrole new-yorkais et londoniens ont terminé en ordre dispersé vendredi, après le recul du nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis, pour la première fois depuis cinq semaines. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, a gagné 26 cents pour clôturer à 57,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a clôturé à 63,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 8 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis a décliné selon la société américaine Baker Hughes, passant à 747 puits, soit une baisse de 4 unités. Cette baisse met fin à cinq semaines de hausse continue du nombre de puits de pétrole actifs dans le pays, une progression étant le signe avant-coureur d'une hausse de la production de brut à venir. "Après autant de semaines de hausse, ce recul n'annonce pas la fin du monde. Mais il a une influence sur les marchés", a indiqué James Williams de WTRG. La production américaine enchaîne déjà les records de production depuis six semaines, selon les statistiques du Département américain de l'Energie (DoE), le dernier rapport hebdomadaire publié mercredi ayant fait état d'une production de 9,71 millions de barils par jour, un niveau inégalé depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983. Le pétrole américain était également soutenu par la fermeture d'un oléoduc en mer du Nord, laissant anticiper une hausse des exportations venant des Etats-Unis pour palier la baisse de l'offre locale. "Au moins 400.000 barils par jour ne pourront pas être acheminés dans un futur proche", a calculé Commerzbank, ajoutant qu'un rapport de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a réduit la perspective de production britannique de 300.000 barils par jour pour décembre en conséquence de cet engorgement. "C'est une excellente nouvelle pour les exportations américaines", a noté M. Williams. Les analystes de JPMorgan Commodities ont noté que l'écart entre le pétrole américain et londonien a culminé à 7,25 dollars cette semaine avant toutefois de se stabiliser tout près de 6 dollars, "de quoi encourager une poursuite de la hausse des exportations américaines dans les prochaines semaines". Après l'annonce de la fermeture de l'oléoduc de Forties en mer du Nord le baril de Brent coté à Londres avait atteint lundi à la clôture 64,69 dollars, un plus haut depuis juin 2015.
Hausse en Asie Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse vendredi matin en Asie, en raison de l'arrêt du principal réseau d'oléoducs de la mer du Nord britannique, Forties. Vers 05h15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en janvier, gagnait 20 cents à 57,24 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en février, prenait 11 cents à 63,42 dollars. Forties, qui permet en temps normal l'acheminement de 40% de la production britannique de mer du Nord, a fermé en raison d'une fêlure et ne devrait pas rouvrir avant deux semaines. En réduisant l'offre, cet arrêt favorise mécaniquement une hausse des prix, quand bien même l'Agence internationale de l'Energie, basée à Paris, ait contredit les prévisions de l'Opep pour 2018 en affirmant que la croissance de l'offre pourrait dépasser celle de la demande.