Le nombre de marchés informels éradiqués jusqu'à fin novembre 2017 a atteint 1.050 sur les 1.453 recensés en 2012, a appris l'APS auprès de la Direction de la régulation et de l'organisation des activités auprès du ministère du Commerce. Cependant, il a été constaté l'apparition de 85 nouveaux marchés informels alors que 216 ont fait leur réapparition après leur éradication, relève la même source. Les opérations de lutte contre les marchés informels se sont soldées par l'insertion dans le tissu commercial légal de 21.239 intervenants qui exerçaient à l`intérieur de ces marchés, et ce, sur les 50.677 intervenants informels recensés en 2012. Le nombre de marchés informels qui restent encore à éradiquer s'élève à 403, précise la Direction de la régulation. Pour lutter contre ce phénomène, l`Etat a engagé plusieurs actions comme le démantèlement des marchés informels, le renforcement des infrastructures commerciales (marchés de proximité, marchés couverts...). Le ministère de l`Intérieur et des Collectivités locales avait lancé en août 2012, en collaboration avec le ministère du Commerce, une large opération d`éradication des marchés informels. En parallèle, de nombreuses mesures destinées à la résorption de ce commerce illégal ont été prises dont la réalisation de marchés de proximité et de marchés couverts. Ainsi, une enveloppe de 12 milliards de DA a été dédiée à la réalisation de 784 marchés de proximité relevant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Concernant le projet de réalisation de marchés couverts par le ministère du Commerce, il prévoyait initialement la réalisation de 291 de ce type de marchés pour une enveloppe financière de 10 milliards de DA. Jusqu'à fin novembre 2017, il a ainsi été réceptionné 670 marchés de proximité sur les 784 prévus dans le programme du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il reste ainsi 94 marchés de proximité à réceptionner alors que 20 projets de ce type de marchés ont été annulés. Pour ce qui est des marchés couverts, 24 ont été réceptionnés sur les 291 prévus dans le programme lancé par le ministère du Commerce. En outre, 44 marchés couverts sont en cours de réalisation tandis que 208 ont été gelés, huit (8) sont à l'arrêt et sept (7) autres ont été annulés. Pour rappel, le ministère du Commerce avait lancé en mars 2017 une étude sur l'économie informelle en Algérie en partenariat avec le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) avec l`appui du Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud). Intitulée "Economie informelle: concepts, modes opératoires et impacts", cette étude permettra de mieux connaître l'économie informelle dans ses différentes dimensions (financement, production, commercialisation, emploi), de cerner et de quantifier son impact sur l'économie nationale afin d'élaborer une stratégie adéquate pour lutter contre ce phénomène. La mise en œuvre de cette étude s`effectue en deux phases: la première consiste à l`élaboration d`une enquête dans la wilaya de Tlemcen en 2017, choisie comme wilaya pilote, dont la réalisation et le financement seront assurés par le Cread. La seconde phase est quant à elle, consacrée à l`élaboration d`une enquête nationale en 2018 dont les aspects liés au financement et à l`expertise seront à la charge du Pnud. L`économie informelle en Algérie représenterait 45% du Produit national brut (PNB), selon une enquête réalisée par l`ONS en 2012. En Algérie, la grande distribution compte seulement douze (12) hypermarchés et 244 supermarchés, un nombre insuffisant pour une population de 40 millions d`habitants, selon la Direction de la régulation et de l'organisation des activités auprès du ministère du Commerce. Ainsi, à l'effet d'encourager l'investissement dans ce domaine, des directives ont été données aux Directions régionales du commerce (DRC) ainsi qu'aux Directions de wilayas du commerce (DCW). Outre la sensibilisation des opérateurs économiques à se lancer dans l`investissement dans ce créneau, il s'agit aussi pour le ministère du Commerce de se concerter avec les collectivités locales pour dégager des assiettes foncières susceptibles d`accueillir les projets d`hypermarchés au niveau des wilayas. C`est dans ce sens que des directives ont été données aux walis par le ministère de l`Intérieur et des Collectivités locales.