Dossier préparé par Ammar Zitouni Ces dernières années, l'Algérie s'est engagée dans d'importants processus de transformation et de modernisation de son agriculture Les efforts immenses qui ont été, ainsi, déployés ont été restitués dans leurs fondements, leur portée et leur finalité vers l'autosuffisance alimentaire menés conformément aux orientations définies par le programme présidentiel.
Tous les moyens et conditions sont réunis En ce sens, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Abdelkader Bouazgui ne s'est pas trompé dès sa prise de fonction à la tête de ce département ministériel en disant que l'Algérie est sur le point d'atteindre l'autosuffisance alimentaire en produits agricoles et que tous les moyens et les conditions sont favorables pour atteindre cet objectif. Les statiques en présence finalisent cet objectif à un taux de plus de 80% pour atteindre prochainement son objectif qui est de 100 %. Les investissements concrétisés dans le secteur de l'agriculture ont été de fait une base et un moyen pour contribuer efficacement à la croissance économique. La mise en œuvre de l'important programme de soutien au développement agricole annoncé par le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika à Biskra, en 2009 a permis à l'économie agraire de faire un saut qualitatif avéré. L'agriculture qui constituait en 2016 plus de 12 % du PIB, représente désormais une production proche de 3000 milliards de dinars. Elle est aussi le premier secteur économique fournisseur d'emplois dans le pays. C'est donc une dynamique que l'actuel ministre de l'Agriculture s'attèle à maintenir et à accroître conformément au programme de soutien à l'agriculture mis en place par le chef de l'Etat en 2009 à savoir : l'extension des surfaces agricoles irriguées pour les porter à un million d'hectares, grâce à la valorisation et la consolidation du potentiel existant sur une surface de 261 000 hectares ; la création de nouveaux périmètres avec la mise en valeur effective de 370 000 hectares et la création de nouveaux périmètres d'irrigation totalisant 331 000 hectares ; la poursuite de la valorisation du développement de l'agriculture saharienne par la création de nouveaux périmètres de mise en valeur ; la mise en valeur des fermes-pilotes par le biais de leur concession à des investisseurs sur la base d'un cahier des charges ; la résorption de la jachère sur une surface de 550 000 hectares consacrés aux légumineuses fourragères ;le renforcement sanitaire et phytosanitaire, le développement de la mécanisation agricole, ainsi que le développement et l'utilisation de semences à haut potentiel productif . Un marché plus large pour la production agricole En parallèle, l'action du ministère de l'Agriculture se focalise sur le développement des industries agro-alimentaires à l'effet d'assurer en aval un marché plus large pour la production agricole en croissance continue, et cela par la transformation et par la promotion des exportations. Il s'agit de mettre en relief sur le terrain les porteurs de projets et des entreprises qui sont capables de contribuer au développement du secteur agricole et du monde rural. Parallèlement à la performance politique et démocratique, l'Algérie s'est engagée à d'importants défis socio-économiques. La croissance économique ne peut être durable sans le développement et la modernisation du secteur agricole tout comme les disparités régionales ne peuvent s'équilibrer sans ce secteur. Ce tableau est aujourd'hui positif et devrait se maintenir sous l'angle de nouveaux aspects positifs liés à l'œuvre de renouveau agricole qui est en train de s'opérer. Ainsi, la bonne gouvernance du renouveau agricole connaît un élan appréciable à travers de nombreuses filières. Elle montre que les efforts consentis pour rétablir le secteur agricole et le monde rural, les équilibres macro-économiques, améliorer le climat des investissements, valoriser le potentiels de la terre, développer les nouvelles technologies, n'ont pas été vains.
Le plus important défi : l'autosuffisance alimentaire Le plus important de ces défis est, sans nul doute, l'autosuffisance alimentaire du pays. D'ailleurs une stratégie qui repose sur le développement durable, le renouveau rural, le renouveau de l'économie agricole, un tout qui vise notamment le renforcement de la sécurité alimentaire du pays. Cette stratégie s'articule autour de quatre principaux axes : la promotion d'un environnement incitatif pour les exploitations agricoles, les opérateurs de l'agro-alimentaire et d'une politique de soutien adaptée. La mise en œuvre de divers programmes d'intensification des productions et de plans spécifiques. Le rajeunissement des exploitations agricoles et le renforcement de leurs capacités techniques, grâce à une dynamisation de l'appui à la formation, de recherche et de vulgarisation. La modernisation de l'administration agricole, le renforcement des institutions publiques concernées (administration forestière, services vétérinaires, services phytosanitaire, labellisation…) . Cette politique vers une agriculture moderne, diversifiée et mobilisatrice pour la croissance économique a été aussi une nouvelle chance donnée aux fellahs et aux éleveurs de mieux s'imprégner de ce renouveau agricole grâce à l'effacement de la totalité de leurs dettes et qui s'est élevée à plus de 41 milliards de dinars et qui a été suivie par d'autres mesures d'aide par le biais des exemptions et allégement fiscaux sur beaucoup d'intrants agricoles.
Objectif : atteindre l'autosuffisance agricole à 100 % Les différentes étapes, réalisations et autres respectives dans le secteur de l'agriculture, leur bilan donne à leurs impacts toutes les conditions favorables à ce succès ou à leur perfectionnement afin de réajuster au mieux la démarche en question et pour offrir plus de résultats en ce domaine, qui pourront être utiles à l'étape suivante d'atteindre l'autosuffisance en produits agricole à 100%. Selon le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et la Pêche, M. Abdelkader Bouazgui : "Ce qui a été réalisé et les résultats obtenus à ce jour par le secteur de l'agriculture est une véritable révolution qui a eu un impact positif en termes de produits agricoles. Le monde rural qui était à l'origine de l'exode vers les villes est aujourd'hui plus productif et dynamique grâce aux sommes importantes du secteur public débloquées pour être injectées dans le secteur de l'agriculture et du monde rural ; La politique de bonne gouvernance , décidée par le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika , à travers tous les programmes réservés à l'agriculture depuis 2000, vise un seul objectif réaffirmé par le plan d'action du gouvernement qu'est le développement rural et l'autosuffisance "
Mettre un terme à l'importation des produits agricoles d'ici trois ans L'autosuffisance alimentaire demeure un défi national, la croissance du secteur agricole, la production locale est en phase de couvrir une part importante de la demande d'où l'engagement de l'Algérie à s'investir dans la sécurité alimentaire et le développement du monde rural, sur les enjeux du développement de la production nationale, la céréaliculture en particulier. En effet, si les quantités de fruits et légumes produites localement sont appréciables, avec un taux de couverture de près de 80 %, les autres filières stratégiques, à l'instar de la production céréalière, sont en deçà des attentes. L'Algérie continue d'importer plus de 50 % de blé dur, alors que la totalité de son blé tendre provient de l'étranger. Mais la hausse de la production agricole est en train de rapprocher l'Algérie de sa sécurité alimentaire. L'affirmation du ministre de l'Agriculture, M. Abdelkader Bouazgui : " Nous sommes sur le point d'atteindre l'autosuffisance en produits agricoles. L'Algérie est en mesure de répondre à environ 70 % de la demande nationale et mettre un terme à l'importation de produits agricoles d'ici trois ans ".
Hausse de la production agricole C'est ce que vient de confirmer un rapport d'Oxford Business Group (OBG) qui souligne que " L'Algérie a enregistré une production nationale record au cours de la campagne agricole 2017-2018, récoltant 6,1 millions de tonnes de céréales entre juin 2017 et juin 2018, soit une augmentation de 74 % par rapport aux 3,5 millions de tonnes récoltées au cours de la saison précédente. Selon le rapport d'OBG, cette forte production a permis à l'Algérie d'atteindre, avant l'heure, l'objectif de produire 5,3 millions de tonnes de céréales par an avant 2022, ajoutant que les récoltes de légumes ont également été abondantes. La même source indique que la hausse de la production coïncide également avec une importante augmentation des recettes d'exportations des produits agricoles. Le rapport qui fait référence à Ali Bey Nasri, le président de l'Association nationale des exportateurs algériens, qui avait déclaré que la valeur des exportations agricoles avait grimpé de 50% en glissement annuel au cours des premiers mois de 2018. Selon ses prévisions, les recettes d'exportations atteindraient de 75 à 80 millions de dollars à la fin de l'année 2018, contre 57 millions de dollars en 2017
Une croissance annuelle moyenne de 6,5 % Le secteur agricole contribuait à quelque 13 % du PIB, employant 10,8 % de la population active. Dans le cadre du Nouveau Modèle de Croissance publié mi-2016 par le gouvernement, les autorités visent une croissance annuelle moyenne de 6 ,5 % pour le secteur agricole entre 2020 et 2030, indique encore le rapport d'OBG. Plus loin le rapport rappelle que si le soutien de l'Etat a eu une incidence positive sur la récente croissance de la production, certains chiffres montrent que la stratégie la plus efficace afin de pallier les difficultés rencontrées par les producteurs algériens en matière d'accès au financement, aux équipements, et au savoir -faire notamment, passe par la recherche d'une plus grande participation des investisseurs étrangers.