L'Union des banques maghrébines organise prochainement une rencontre débat sur la crise financière internationale et les répercussions qu'elle pourrait avoir sur le secteur bancaire et financier Maghrébin.L'objectif de la rencontre est de faire des diagnostics pour chacun des pays maghrébins membres de l'IFI, en quête de " stabilité financière " pour son développement économique.Il faut noter que le contexte mondial, marqué par les effets de la crise financière internationale liée notamment à la crise des subprimes aux USA, a soutenu que cette "crise hypothécaire" montre que la forte intégration et la complexité croissante des instruments d'intégration, y compris les instruments financiers, comportent des risques majeurs dont la caractéristique principale est leur degré élevé de transmissibilité . Pour ce qui est de notre pays, le gouverneur de la Banque d'Algérie soutiendra que la mise en œuvre des réformes financières s'effectue en situation du renforcement continu de la stabilité macroéconomique, contexte qui a, selon lui, favorisé une croissance économique forte et soutenue, notamment dans le secteur hors hydrocarbures ainsi qu'une forte réduction du chômage. Cette crise est une crise de liquidité bancaire. Depuis début août, des banques n'arrivent pas à se refinancer : les autres banques, ne voulant pas prendre de risques, ne souhaitent pas leur venir en aide. Les dernières nouvelles ravivent cette défiance entre les établissements bancaires. A nouveau, les taux d'intérêt se tendent, les banques sont réticentes à se prêter entre elles de l'argent à trois mois. Cette crise se traduit par ce brouillard, ce manque de transparence. Le marché a le sentiment qu'on le trompe ou qu'on lui donne une information partielle. Par exemple, Merrill Lynch a annoncé une certaine perte en octobre. Trois semaines plus tard, il annonce le double. Il est vrai que les dirigeants ne savaient pas vraiment quelle était leur situation exacte, mais le marché n'apprécie guère ce type de comportements. Il devient difficile pour lui de valoriser un certain nombre de créances et de dettes. En ce moment, le système financier mondial est dans une sorte d'opacité. Les soubresauts que connaît le marché boursier international ont déjà commencé à produire quelques impacts négatifs sur le Maroc, certes limités pour l'instant à la sphère financière.Avec l'intervention de la Banque centrale américaine (Réserve fédérale), au moyen de la baisse de son principal taux directeur (de 75 points de base), et la possibilité qu'elle consente une nouvelle baisse dans les jours qui viennent, les marchés retrouveront-ils des couleurs ? Même si les marchés venaient à sortir de la crise à la suite de la baisse des taux directeurs, le problème de fond demeurerait posé. Car il s'agit plus de gérer une crise financière par des moyens strictement monétaires, ce que ne semble pas cautionner, au demeurant, la Banque centrale européenne, dont le président refuse de baisser les taux d'intérêt). Ce à quoi appellent de nombreux économistes, et même des hommes politiques, c'est à une plus grande transparence et une régulation appropriée du système financier, aussi bien à l'échelle mondiale que nationale.