En prévision de l'organisation par l'Union des banques maghrébines (UBM) d'une rencontre sur la " crise financière internationale et ses répercussions sur le secteur bancaire maghrébin ", qui se tiendra le 11 juillet à Tunis, le cabinet conseil Maxula Bourse a publié une étude sur le marché bancaire maghrébin. Il en ressort que les systèmes financiers nord-africains présentent des caractéristiques similaires, mais que des disparités notables sont observées entre les différents pays. L'émergence des nouveaux produits bancaires, due à une concurrence intense, associée à l'introduction des concurrents étrangers sur la scène bancaire tunisienne à partir de 2009, contribue à faire croître la valeur des crédits attendus.L'étude a relevé que les systèmes financiers les plus développés dans la zone de l'Afrique du Nord sont le système marocain et le système tunisien. Le système financier tunisien, en seconde position, et dominé par les banques, présente un total actif valant 90% du PIB. En Tunisie, on recense une agence bancaire pour 10 mille habitants, contre 1 agence pour 15 mille au Maroc et 1 agence pour 29 mille en Algérie.Les systèmes bancaires nord-africains sont en général caractérisés à des degrés différents par un taux élevé de créances improductives dont le provisionnement reste insuffisant.Néanmoins, une importante croissance des crédits a été réalisée depuis l'année 2000.Les comparaisons seront principalement centrées sur le Maroc, dont le système bancaire est jugé le plus performant de la région, puis la comparaison avec l'Europe permettra d'apprécier le potentiel de croissance du secteur bancaire tunisien.Cependant, l'Algérie et la Libye ont été exclues de la comparaison de Maxula Bourse étant donné que leurs secteurs bancaires restent dominés par l'Etat mais sont en recherche de privatisation.Cette approche comparative touchera à deux aspects : d'une part, à la solidité, et à la gestion des risques et d'autre part, à la rentabilité.La solidité d'une banque peut être reflétée par 4 volets : la qualité de ses actifs, la politique de provisionnement adoptée et l'adaptation de ses fonds propres aux risques encourus.Dans ce sens, le Maroc présente le niveau de crédits non performant le plus bas en Afrique du Nord, grâce notamment à la radiation d'un volume important de créances douteuses et à la création d'une centrale des risques. Dans la même lignée s'inscrit la Tunisie , dont la situation est nettement meilleure que celle de l'Egypte. Toutefois, notons l'écart énorme du taux d'actifs accroché en Europe par rapport à celui en Afrique du Nord.Ce taux s'est établi en 2006 à 2.2% en Europe contre 24.7% en Egypte, 19.2% en Tunisie et 10.9% au Maroc.