Les associations de la communauté sahraouie en France et dans les pays du nord ont dénoncé la poursuite par l'occupation marocaine de la perpétration de crimes de guerre au Sahara occidental, réclamant la poursuite des personnes impliquées dans ces actes criminels devant les tribunaux internationaux compétents. Les associations ont appelé à l'impératif de redoubler de vigilance sur la situation catastrophique des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et à élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme, a indiqué un communiqué de ces associations. Réitérant leur appel à toutes les organisations des droits de l'Homme pour faire pression sur la communauté internationale, particulièrement la France et leur faire imputer la pleine responsabilité des formes de répression systématique et dangereuse subies par la région, des formes de répression classées par le droit international humanitaire parmi les crimes de guerre, les associations de la diaspora sahraouie ont souligné la nécessité de veiller à ouvrir les territoires occupés du Sahara occidental aux observateurs et à la presse internationale pour constater les crimes odieux perpétrés contre les civils sans défense, notamment les activistes des droits de l'Homme et les journalistes. Elles ont salué, par ailleurs, la résistance du peuple sahraoui dans les villes occupées et le sud du Maroc, réitérant leur solidarité immuable et inconditionnelle avec la résistance nationale jusqu'au recouvrement de la liberté et de l'indépendance du peuple sahraoui. Samedi, les autorités d'occupation marocaine avaient arrêté et interdit à un groupe d'activistes et de défenseurs des droits de l'Homme de se rendre de Laâyoune occupée à la ville de Smara pour rendre visite à Salah Lebsir, un détenu politique sahraoui libéré. Vendredi, les forces de l'occupant marocain avaient arrêté quatre jeunes sahraouis qui tentaient de se rendre au domicile de Salah Lebsir. Il convient de rappeler que les forces de l'occupant marocain imposent un blocus répressif intense sur la ville occupée de Smara, parallèlement à la libération du détenu politique sahraoui, Salah Abdallah Lebsir. Devant cette situation, le Front Polisario s'est adressé à plusieurs instances onusiennes sollicitant leur intervention en vue de mettre un terme à la brutalité de l'occupation marocaine et à la politique d'impunité. "La patience et la confiance de notre peuple sahraoui dans le processus de paix des Nations Unies s'épuisent de jour en jour, tant que rien n'est entrepris, dans les plus délais, pour remédier à la situation ", a mis en garde le Front Polisario par le truchement de son représentant auprès de l'ONU dans des écrits adressés à M. Clin Stewart, représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu au Sahara occidental, aux sous-secrétaires adjoints de l'Onu en charge des affaires politiques et des opérations de maintien de la paix, ainsi qu'aux membres du Conseil de sécurité. "Il est devenu impératif que l'Onu, par le biais de sa mission sur le terrain, prenne les mesures nécessaires pour mettre un terme aux brutalités et l'impunité des autorités marocaines qui continuent de violer les droits fondamentaux des civils sahraouis dans les territoires occupés", a affirmé le diplomate sahraoui.