La lutte contre la contrefaçon des pièces de rechange et le contrôle technique automobile ont été les principaux axes débattus, hier, à la Safex, lors d'une conférence de presse portant sur "l'après-vente automobile algérienne, les clés du succès". En présence d'intervenants étrangers tels que le groupe Safe, ainsi que les représentants des deux ministères des Transports et du Commerce ainsi que de la douane, les participants ont relevé que 50% des pièces qui entrent sur le territoire algérien sont des pièces contrefaites. M. Atou, représentant de l'Ianor (Institut algérien de normalisation) a indiqué en ce qui concerne la normalisation en Algérie qu'il y a 58 comités techniques dont un est spécialisé dans la pièce détachée et qui exerce depuis 1990. Les représentants des douanes algériennes ont indiqué que leur institution va mettre en place, à partir de l'année prochaine un laboratoire de contrôle de la pièce détachée. Dans ce contexte, Mme Ghouadri Fadéla, sous-directrice chargée de la lutte contre la contrefaçon auprès de la douane a indiqué que "le contrôle de 500 containeurs par jour est estimé à 80%, un travail très ardu. Cependant, avec l'adhésion de notre pays à l'OMC, ce pourcentage est appelé à diminuer, sachant que le contrôle en Europe est à 3% seulement", pour cela, indique-t-elle "il faut qu'il y ait des facilités de dédouanement. Cela dit, au lieu de contrôler aux frontières, les contrôles s'effectueront au niveau de l'importateur et dès qu'il y a des anomalies la douane interviendra". Le système de ciblage est tout le temps amélioré. Elle indique que sur 831 736 articles saisis en 2006 près de 62% étaient des pièces de rechange contrefaites (huiles, bougies, plaquettes de freins, etc). En 2007, sur 100 700 environ soit 17% de pièces de rechange étaient contrefaites, autrement dit, le nombre a diminué. En effet, en 2007, les interventions de saisies enregistrées ont laissé la première place et la grande part aux cigarettes avec plus de 45%, en second lieu les produits électriques, et la pièce de rechange s'est classée en troisième position. L'origine de ces pièces contrefaites est en premier lieu asiatique de Chine, de Taiwan, d'Egypte, de Turquie et même de France. Selon M. Salah Abad, directeur des contrôles commerciaux auprès du ministère du Commerce. Concernant les règles de facturation, ce dernier dira que la loi existe et la mise à niveau, notamment, et l'application de la loi de 1995 sur la concurrence a réglé plus au moins la situation en matière de contrôle des prix. Il y a même des sanctions d'interdiction des activités et des amendes de 10 à 100 millions de DA, et l'emprisonnement de 6 mois à 2 ans. Sur un autre chapitre, M. Messaoud Nacer Tahar, SD de la circulation routière auprès du ministère des Transports, a estimé, quant à lui, que "le marché des véhicules en Algérie a une grande importance et une relation directe avec le pouvoir d'achat et aussi avec la sécurité routière". Selon lui, les accidents de la route enregistrés chaque année en Algérie ont besoin de solution ; les points qu'il faut examiner, avant tout c'est l'environnement, et le facteur humain. Le véhicule d'une manière générale doit être conforme aux mesures de sécurité. Notre interlocuteur indique à ce propos qu'actuellement la réception du véhicule sa mise en circulation sur le territoire national, est des prérogatives du ministère de l'Energie et des Mines. Mais ce travail est purement administratif cela dit, il est appliqué sans expériences, et sans vérification du contenu des papiers reçus. "Nous ne sommes pas encore outillés pour vérifier l'homologation du véhicule avant sa mise en circulation, pour faire cela il nous faut un certain nombre d'infrastructures et de moyens humains et matériels, à ce moment- là, nous allons mettre en place un système de normes algériennes qui pourront répond à un minimum de sécurité" a-t-il dit, en ajoutant, que si les véhicules asiatiques se vendent de plus en plus cela est dû à leur prix moins cher. Aujourd'hui, le ministère des Transports est en train de préparer et d'élaborer un décret pour organiser tout ce qui est en relation au contrôle de conformité de véhicule, qui n'a aucune relation avec la commercialisation des véhicules. Autrement dit, le véhicule sera contrôlé par le ministère des Transports, dont les normes seront conformées aux normes algériennes, a-t-il insisté. Ce chantier est ouvert, il y a une année et le ministère est en train de travailler deçu, puisque il faut un réseau de laboratoires professionnels pour contrôler les véhicules y aura même des entreprises algériennes qui peuvent contribuer et promouvoir dans cette mission et à citer à titre d'exemple, la SNVI. Concernant le volet d'évaluation de l'opération du contrôle technique celui-ci dira que sur 260 agences agréées, 130 sont seulement opérationnelles. Si ces dernières manquent de sérieux dans le travail des mesures de dissolution seront prises. Mais actuellement les contrôles sont réguliers.