Incontestablement, les membres de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) ont produit un travail remarquable et transparent dans le traitement des dossiers de postulants à la haute magistrature du pays et a abouti à la validation de cinq candidats pour le rendez-vous du 12 décembre prochain. La liste officielle de ces candidats annoncée samedi par le président de l'ANIE, Mohamed Charfi comprend : Azzedine Mihoubi, candidat du RND- Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El-Bina, Abdelmadjid Tebboune, candidat indépendant- Ali Benflis, président de Talaï El Hourriyat. Abdelaziz Belaïd, président du Front El Moustakbel. Au départ ce sont 143 postulants qui ont retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles pour qu'en fin 23 parmi eux déposent leur dossier respectif auprès de l'ANIE alors que 17 postulants ont été recalés à l'épreuve de la collecte de signatures, et leur dossier, après examen par l'ANIE, ont été invalidés. Parmi ces derniers, il y en a même qui ont remis des dossiers vides, sans aucun parrainage de citoyen, à l'exemple du postulant Ali Zeghdoud. A ce propos, M. Mohamed Charfi lors de la conférence de presse qu'il a animé samedi et au cours de laquelle il a fait un tour d'horizon sur les travaux et les résultats de l'ANIE est apparu très convaincu de ce premier pas, tout en se félicitant de la réussite de l'opération d'examen des dossiers des 22 postulants qui s'est déroulée, dit-il, " dans des conditions d'intégrité et de transparence irréprochables ". Il a précisé que les 5 candidats retenus ont réuni les conditions exigées par la nouvelle loi relative au régime électoral. M. Mohamed Charfi n'a pas aussi manqué de mettre en relief le travail colossal " accompli minutieusement par les membres de la commission des experts, juristes et techniciens installées par l'ANIE pour statuer sur chacun des 23 dossiers. Il explique, à cet effet, que les formulaires des signatures ont été examinés au cas par cas, d'abord par le biais d'une vérification manuelle, avant d'être passés au crible à l'aide d'un système informatique, dans l'objectif évident de parer à la moindre erreur ou omission. " Nul ne peut douter ni remettre en cause l'engagement de l'ANIE quant à réussir une élection présidentielle crédible et transparente, où la souveraineté du peuple dans le choix de son futur président sera ainsi consacrée, conformément aux articles 7 et 8 de la Constitution ". A bien suivre les propos et les explications du président de l'ANIE, la nouvelle loi relative au régime électorale, le rôle, la mission et les prérogatives de l'Autorité sont l'unique référent qui règle désormais les étapes du processus électoral jusqu'au jour de la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 décembre prochain. C'est à travers cet agenda électoral à respecter par tout le monde que les électrices et électeurs ont été appelés de prendre leurs responsabilités pour surveiller ce scrutin écartant toute possibilité de présence d'observateurs étrangers. "Nous sommes dans un pays souverain, et il suffit de nous remettre à nos consciences pour réussir cette élection dans les meilleures conditions possibles afin d'en finir avec la situation de crise que vit le pays ", a-t-il dit. Il affirme en outre, s'attendre à un taux de participation appréciable, mettant en avant les signaux positifs qui attestent que cette élection est cautionnée par une majeure partie du peuple, plus particulièrement la frange de la jeunesse, insistant sur le prolongement du délai consacré à la révision des listes électorales à même de leur permettre d'accomplir leur devoir institutionnel. Cette expérience du reste inédite pour la sortie de crise et à laquelle une très grande majorité de la population y adhère et dont les résultats enregistrés s'enchaînent sans discontinuer est à présent favorisée par l'entrée dans le vif du sujet avec cinq (5) candidats à la course à la haute magistrature de l'Algérie mais aussi par le travail transparent de l'ANIE, qui sur les pas du succès du dialogue national, est en train de prouver que l'aboutissement à l'Etat de droit à travers la tenue de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain a été quasi exponentiel. Le retour au processus électoral, le retrait des pouvoirs publics de la gestion et de l'organisation des élections sont considérés comme des principes et de conséquences démocratiques considérables. Paradoxalement ces principes positifs peuvent constituer la meilleure chance pour l'Algérie à se reconstruire de nouveaux sur des fondements solides. Face à ce progrès vers une nouvelle République, l'Algérie amorce brillamment la sortie de crise parce que la détermination est nationale se fondant sur la réalité nationale et sur les besoins pressants des aspirations et attentes populaires .Ce vouloir insistant a été à la base de l'important espace démocratique offert à la classe politique et aux composantes de la société civile pour s 'y mettre à la tâche , notamment que " l'acuité " a été rendue au peuple pour rénover ses " lunettes " pour mieux voir et lire l'avenir de la nation. Une vue théorique, pratique et méthodologique de démarche vers l'Algérie de demain. Ce travail d'appropriation réciproque entre les autorités nationales et le peuple s'est mis en relief dans un cadre très constructif et en même temps qu'il est semé de confiance en l'avenir de la Patrie.