Ayant participé à la Coupe du monde de la FIFA en 2002 et 2006, l'arrière-gauche international sud-coréen Lee Young-Pyo aspire à prendre part pour la troisième fois à l'épreuve suprême. L'équipe de la République de Corée est attendue en Afrique du Sud d'ici six semaines.L'ancien joueur de Tottenham et du Borussia Dortmund a bien géré la transition entre le climat européen et la chaleur moyen-orientale, plus précisément saoudienne. Sur le terrain, il aligne les performances impeccables au sein de l'équipe d'Al Hilal Ryad, avec laquelle il a obtenu le titre de champion d'Arabie Saoudite et passé le cap des qualifications de la Ligue des champions asiatique de l'AFC. Espérons pour lui qu'il reste aussi performant lors des prochaines semaines. Si tel est le cas, il aura de bonnes chances d'être sélectionné par Huh Jung-Moo parmi les joueurs qui affronteront l'Argentine, la Grèce et le Nigeria au sein du Groupe C de la Coupe du monde de la FIFA. Dans l'interview exclusive qu'il accorde à FIFA.com, il révèle d'ailleurs son ambition d'atteindre le second tour de la compétition. Lee, donnez-nous votre ressenti sur la vie au Moyen-Orient. Voyez-vous une différence culturelle, à l'intérieur et en dehors des stades, avec ce que vous avez pu connaître en Europe ? Avant ma venue ici, je ne savais pas grand-chose sur la vie, la culture ou le football en Arabie Saoudite. C'est une expérience très particulière pour moi, que ce soit sur ou en dehors du terrain. Les gens ici sont incroyablement chaleureux. Après les expériences de Seol Ki-hyeon et Lee Chun-Soo dans les clubs saoudiens d'Al-Hilal et d'Al Nasr, vous êtes le seul joueur sud-coréen à s'être fait un nom en Arabie Saoudite . Qu'est-ce qui a fait la différence, à votre avis ? Mes camarades Seol et Lee ont montré de belles choses. Je ne sais pas ce qui a joué en ma faveur. En tout cas, j'essaie toujours de donner le meilleur de moi-même à chaque rencontre. Vous avez récemment marqué votre premier but avec Al Hilal, qui a permis à votre équipe de battre le club émirati d'Al Ahli en Ligue des champions asiatique. Quel est votre sentiment sur ce premier but avec votre club ? Je ne voulais pas d'un nul face à Al Ahli. C'était crucial pour nous de remporter ce match afin de jouer les huitièmes de finale à domicile. Je suis content d'avoir marqué ce but, mais le plus important à mes yeux, en fin de compte, c'est d'avoir obtenu les trois points décisifs. Vous avez quitté en 2003 le club sud-coréen d'Anyang LG pour le PSV Eindhoven. Vous vous êtes très vite adapté à la pratique du football et à la vie en Europe. Quel a été le déclic ? Depuis que je suis petit, j'ai toujours rêvé de jouer en Europe pour apprendre le football à l'européenne. Je crois que la raison principale de mon adaptation rapide a été mon désir d'apprendre. Quel est le plus beau souvenir que vous gardez de la Coupe du monde de la FIFA et de votre parcours professionnel ? La petite finale de la Coupe du monde de la FIFA 2002, bien sûr ! Je n'arrive d'ailleurs toujours pas à croire que l'équipe nationale sud-coréenne soit arrivée en demi-finale et qu'on ait éliminé de grandes équipes comme le Portugal, l'Italie ou encore l'Espagne. C'est le plus beau souvenir de toute ma vie. À propos de Coupe du monde de la FIFA, l'équipe de la République de Corée s'est retrouvée dans le Groupe C pour l'édition 2010. Que pensez-vous de ce tirage et comment évaluez-vous vos chances ? Il n'y aura pas d'équipe facile en Coupe du monde. Je ne peux pas dire que nous sommes satisfaits du tirage au sort mais nous l'acceptons. Il est difficile d'évaluer nos chances, mais nous avons la possibilité de gagner face à la Grèce et au Nigeria. Nous devons nous qualifier pour le second tour ; c'est notre objectif pour cette Coupe du monde. La République de Corée entre en lice contre la Grèce. En quoi est-ce important pour vous de gagner avant d'affronter l'Argentine ? Le match contre la Grèce sera le plus important à nos yeux dans ce premier tour car si nous gagnons, nous serons en meilleure posture pour jouer l'Argentine et le Nigeria. Vous avez joué un rôle essentiel dans l'équipe qui a pris la quatrième place de la Coupe du monde de la FIFA 2002. Pensez-vous que la République de Corée est en mesure de réitérer l'exploit qu'elle a accompli il y a huit ans ? Nous n'avons pas pu passer le premier tour lors des Coupes du monde disputées en dehors de notre territoire. Pour le moment, nous nous concentrons sur la qualification pour le second tour. Nous ne voulons pas penser à autre chose. Aux Coupes du monde de la FIFA 2002 et 2006, la sélection était guidée par des entraîneurs néerlandais. Pour cette édition 2010 en Afrique du Sud, c'est un sélectionneur sud-coréen, Huh Jung-Moo, qui tiendra la barre. Pensez-vous qu'il saura libérer l'équipe de l'influence néerlandaise ? Assurément. Au cours des deux dernières années, nous avons remporté plusieurs victoires avec lui. Je crois d'ailleurs que le football sud-coréen a énormément évolué durant ces deux années. La sélection nationale a une connaissance poussée de la Coupe du monde et du football moderne. Tous les joueurs de l'équipe ont beaucoup de respect pour l'entraîneur actuel, avec qui nous entretenons une très bonne relation ! Vous comptez plus de 100 sélections avec la République de Corée. L'heure de la retraite aurait-elle sonnée ? Ce n'est pas encore le moment de se poser cette question, en ce qui me concerne. J'ai joué, à ce jour, près de 111 matches internationaux et je fais partie de l'équipe sud-coréenne depuis 1999. Mon 100ème match s'est déroulé l'an dernier à Riyad, face à l'Arabie Saoudite, en qualifications pour la Coupe du monde. Je suis fier de moi parce nous avons gagné. J'en garde un bon souvenir. Jusqu'où pourront aller les équipes asiatiques à Afrique du Sud 2010 ? Je pense que les équipes asiatiques auront beaucoup de mal à aller loin dans cette compétition. Cela dit, le monde entier pourra découvrir les progrès effectués par les représentants asiatiques au niveau international. Vous avez participé à plusieurs grandes compétitions : la Coupe du Monde de la FIFA, la Coupe des Confédérations de la FIFA et la Coupe des Nations de l'AFC. Qu'avez-vous appris ? J'ai appris beaucoup de choses en disputant ces grandes compétitions. Cette expérience m'a appris à faire preuve de sang-froid en toute situation. Mais avant tout, j'ai appris à prendre plaisir, car c'est le seul moyen d'arriver à la victoire. Ayant participé à la Coupe du monde de la FIFA en 2002 et 2006, l'arrière-gauche international sud-coréen Lee Young-Pyo aspire à prendre part pour la troisième fois à l'épreuve suprême. L'équipe de la République de Corée est attendue en Afrique du Sud d'ici six semaines.L'ancien joueur de Tottenham et du Borussia Dortmund a bien géré la transition entre le climat européen et la chaleur moyen-orientale, plus précisément saoudienne. Sur le terrain, il aligne les performances impeccables au sein de l'équipe d'Al Hilal Ryad, avec laquelle il a obtenu le titre de champion d'Arabie Saoudite et passé le cap des qualifications de la Ligue des champions asiatique de l'AFC. Espérons pour lui qu'il reste aussi performant lors des prochaines semaines. Si tel est le cas, il aura de bonnes chances d'être sélectionné par Huh Jung-Moo parmi les joueurs qui affronteront l'Argentine, la Grèce et le Nigeria au sein du Groupe C de la Coupe du monde de la FIFA. Dans l'interview exclusive qu'il accorde à FIFA.com, il révèle d'ailleurs son ambition d'atteindre le second tour de la compétition. Lee, donnez-nous votre ressenti sur la vie au Moyen-Orient. Voyez-vous une différence culturelle, à l'intérieur et en dehors des stades, avec ce que vous avez pu connaître en Europe ? Avant ma venue ici, je ne savais pas grand-chose sur la vie, la culture ou le football en Arabie Saoudite. C'est une expérience très particulière pour moi, que ce soit sur ou en dehors du terrain. Les gens ici sont incroyablement chaleureux. Après les expériences de Seol Ki-hyeon et Lee Chun-Soo dans les clubs saoudiens d'Al-Hilal et d'Al Nasr, vous êtes le seul joueur sud-coréen à s'être fait un nom en Arabie Saoudite . Qu'est-ce qui a fait la différence, à votre avis ? Mes camarades Seol et Lee ont montré de belles choses. Je ne sais pas ce qui a joué en ma faveur. En tout cas, j'essaie toujours de donner le meilleur de moi-même à chaque rencontre. Vous avez récemment marqué votre premier but avec Al Hilal, qui a permis à votre équipe de battre le club émirati d'Al Ahli en Ligue des champions asiatique. Quel est votre sentiment sur ce premier but avec votre club ? Je ne voulais pas d'un nul face à Al Ahli. C'était crucial pour nous de remporter ce match afin de jouer les huitièmes de finale à domicile. Je suis content d'avoir marqué ce but, mais le plus important à mes yeux, en fin de compte, c'est d'avoir obtenu les trois points décisifs. Vous avez quitté en 2003 le club sud-coréen d'Anyang LG pour le PSV Eindhoven. Vous vous êtes très vite adapté à la pratique du football et à la vie en Europe. Quel a été le déclic ? Depuis que je suis petit, j'ai toujours rêvé de jouer en Europe pour apprendre le football à l'européenne. Je crois que la raison principale de mon adaptation rapide a été mon désir d'apprendre. Quel est le plus beau souvenir que vous gardez de la Coupe du monde de la FIFA et de votre parcours professionnel ? La petite finale de la Coupe du monde de la FIFA 2002, bien sûr ! Je n'arrive d'ailleurs toujours pas à croire que l'équipe nationale sud-coréenne soit arrivée en demi-finale et qu'on ait éliminé de grandes équipes comme le Portugal, l'Italie ou encore l'Espagne. C'est le plus beau souvenir de toute ma vie. À propos de Coupe du monde de la FIFA, l'équipe de la République de Corée s'est retrouvée dans le Groupe C pour l'édition 2010. Que pensez-vous de ce tirage et comment évaluez-vous vos chances ? Il n'y aura pas d'équipe facile en Coupe du monde. Je ne peux pas dire que nous sommes satisfaits du tirage au sort mais nous l'acceptons. Il est difficile d'évaluer nos chances, mais nous avons la possibilité de gagner face à la Grèce et au Nigeria. Nous devons nous qualifier pour le second tour ; c'est notre objectif pour cette Coupe du monde. La République de Corée entre en lice contre la Grèce. En quoi est-ce important pour vous de gagner avant d'affronter l'Argentine ? Le match contre la Grèce sera le plus important à nos yeux dans ce premier tour car si nous gagnons, nous serons en meilleure posture pour jouer l'Argentine et le Nigeria. Vous avez joué un rôle essentiel dans l'équipe qui a pris la quatrième place de la Coupe du monde de la FIFA 2002. Pensez-vous que la République de Corée est en mesure de réitérer l'exploit qu'elle a accompli il y a huit ans ? Nous n'avons pas pu passer le premier tour lors des Coupes du monde disputées en dehors de notre territoire. Pour le moment, nous nous concentrons sur la qualification pour le second tour. Nous ne voulons pas penser à autre chose. Aux Coupes du monde de la FIFA 2002 et 2006, la sélection était guidée par des entraîneurs néerlandais. Pour cette édition 2010 en Afrique du Sud, c'est un sélectionneur sud-coréen, Huh Jung-Moo, qui tiendra la barre. Pensez-vous qu'il saura libérer l'équipe de l'influence néerlandaise ? Assurément. Au cours des deux dernières années, nous avons remporté plusieurs victoires avec lui. Je crois d'ailleurs que le football sud-coréen a énormément évolué durant ces deux années. La sélection nationale a une connaissance poussée de la Coupe du monde et du football moderne. Tous les joueurs de l'équipe ont beaucoup de respect pour l'entraîneur actuel, avec qui nous entretenons une très bonne relation ! Vous comptez plus de 100 sélections avec la République de Corée. L'heure de la retraite aurait-elle sonnée ? Ce n'est pas encore le moment de se poser cette question, en ce qui me concerne. J'ai joué, à ce jour, près de 111 matches internationaux et je fais partie de l'équipe sud-coréenne depuis 1999. Mon 100ème match s'est déroulé l'an dernier à Riyad, face à l'Arabie Saoudite, en qualifications pour la Coupe du monde. Je suis fier de moi parce nous avons gagné. J'en garde un bon souvenir. Jusqu'où pourront aller les équipes asiatiques à Afrique du Sud 2010 ? Je pense que les équipes asiatiques auront beaucoup de mal à aller loin dans cette compétition. Cela dit, le monde entier pourra découvrir les progrès effectués par les représentants asiatiques au niveau international. Vous avez participé à plusieurs grandes compétitions : la Coupe du Monde de la FIFA, la Coupe des Confédérations de la FIFA et la Coupe des Nations de l'AFC. Qu'avez-vous appris ? J'ai appris beaucoup de choses en disputant ces grandes compétitions. Cette expérience m'a appris à faire preuve de sang-froid en toute situation. Mais avant tout, j'ai appris à prendre plaisir, car c'est le seul moyen d'arriver à la victoire.