La marche du 12 février prochain, maintenue par ses initiateurs contre vents et marées, encourt de gros risques. Et pour cause, les services de la wilaya d'Alger viennent de réitérer l'interdiction de telles manifestations dans la capitale. La marche du 12 février prochain, maintenue par ses initiateurs contre vents et marées, encourt de gros risques. Et pour cause, les services de la wilaya d'Alger viennent de réitérer l'interdiction de telles manifestations dans la capitale. Depuis l'annonce faite par la Coordination nationale pour le changement démocratique, plusieurs parties sont montées au créneau pour soutenir cette démarche d'un côté, et pour s'y opposer de l'autre. Cette marche a créé une véritable polémique, davantage exacerbée par les positions adoptées par les différentes formations politiques. Si l'appel de la CNCD a suscité un large soutien à l'étranger, où des marches synchronisées sont prévues à Paris et Marseille en France mais également au Canada, en Algérie la situation est plutôt mitigée. Les formations politiques qui ont épousé l'idée de marcher samedi prochain, même au sein de l'opposition. Le RCD de Saïd Sadi après l'échec de sa démonstration le 22 janvier dernier, veut se refaire une santé à travers la marche de la CNCD. L'autre parti de l'opposition, le FFS en l'occurrence, s'est démarqué de cette initiative. En revanche, les protestataires du plus vieux parti de l'opposition ont profité de cette aubaine pour resurgir. Ils appellent, à travers un communiqué rendu public récemment, à participer à la marche du 12 février, et s'attaquent virulemment à la direction nationale du parti en l'accusant notamment de « dénigrer tout ce qui bouge » sur la scène politique nationale et de freiner les initiatives citoyennes. Karim Tabbou lui, après avoir décliné l'invitation de la CNCD, passe à présent à une autre étape, en émettant des doutes sur « l'identité » des participants à cette initiative. Cela dit, en dépit des appréhensions suscitées par ladite marche, elle a grandement contribué au réveil de l'opposition après une longue léthargie. Effectivement, démocrates, islamistes et autres tendances incarnant le courant de l'opposition en Algérie ont fait montre d'un dynamisme inaccoutumé depuis les événements qui ont secoué plusieurs wilayas du pays en janvier dernier. C'est ainsi que l'ex-chef du gouvernement, Ahmed Benbitour s'est allié avec des formations islamistes, à l'image du mouvement Islah, et d'autres partis tels le PRA et Infitah pour sceller une coalition politique baptisée Alliance nationale pour le changement (ANC). En outre, la contestation populaire et le dynamisme citoyen ont enfanté le Comité provisoire de défense des droits des chômeurs (CPDDC), qui a organisé dimanche dernier un rassemblement devant le ministère du Travail à Alger. Il faudra souligner toutefois que les pouvoirs publics ont favorablement réagi à cette dynamique née des décombres d'une grogne sociale. La promesse de lever l'état d'urgence en vigueur depuis près de 20 ans serait un acquis notable, en plus des mesures incitatives à l'emploi et les mécanismes décidés pour juguler la flambée des prix et préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Il reste que ces mesures ne suscitent pas l'assentiment parmi l'opposition. Depuis l'annonce faite par la Coordination nationale pour le changement démocratique, plusieurs parties sont montées au créneau pour soutenir cette démarche d'un côté, et pour s'y opposer de l'autre. Cette marche a créé une véritable polémique, davantage exacerbée par les positions adoptées par les différentes formations politiques. Si l'appel de la CNCD a suscité un large soutien à l'étranger, où des marches synchronisées sont prévues à Paris et Marseille en France mais également au Canada, en Algérie la situation est plutôt mitigée. Les formations politiques qui ont épousé l'idée de marcher samedi prochain, même au sein de l'opposition. Le RCD de Saïd Sadi après l'échec de sa démonstration le 22 janvier dernier, veut se refaire une santé à travers la marche de la CNCD. L'autre parti de l'opposition, le FFS en l'occurrence, s'est démarqué de cette initiative. En revanche, les protestataires du plus vieux parti de l'opposition ont profité de cette aubaine pour resurgir. Ils appellent, à travers un communiqué rendu public récemment, à participer à la marche du 12 février, et s'attaquent virulemment à la direction nationale du parti en l'accusant notamment de « dénigrer tout ce qui bouge » sur la scène politique nationale et de freiner les initiatives citoyennes. Karim Tabbou lui, après avoir décliné l'invitation de la CNCD, passe à présent à une autre étape, en émettant des doutes sur « l'identité » des participants à cette initiative. Cela dit, en dépit des appréhensions suscitées par ladite marche, elle a grandement contribué au réveil de l'opposition après une longue léthargie. Effectivement, démocrates, islamistes et autres tendances incarnant le courant de l'opposition en Algérie ont fait montre d'un dynamisme inaccoutumé depuis les événements qui ont secoué plusieurs wilayas du pays en janvier dernier. C'est ainsi que l'ex-chef du gouvernement, Ahmed Benbitour s'est allié avec des formations islamistes, à l'image du mouvement Islah, et d'autres partis tels le PRA et Infitah pour sceller une coalition politique baptisée Alliance nationale pour le changement (ANC). En outre, la contestation populaire et le dynamisme citoyen ont enfanté le Comité provisoire de défense des droits des chômeurs (CPDDC), qui a organisé dimanche dernier un rassemblement devant le ministère du Travail à Alger. Il faudra souligner toutefois que les pouvoirs publics ont favorablement réagi à cette dynamique née des décombres d'une grogne sociale. La promesse de lever l'état d'urgence en vigueur depuis près de 20 ans serait un acquis notable, en plus des mesures incitatives à l'emploi et les mécanismes décidés pour juguler la flambée des prix et préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Il reste que ces mesures ne suscitent pas l'assentiment parmi l'opposition.