L'Italie a exigé vendredi des explications de la part de Londres à la suite de l'intervention menée au Nigeria par les forces spéciales britanniques pour libérer deux otages, un Britannique et un Italien, intervention qui a tourné au fiasco avec la mort des deux captifs et dont Rome n'avait pas été prévenue, rapporte Reuters. Le Britannique Chris McManus et l'Italien Franco Lamolinara, enlevés par des islamistes alors qu'ils travaillaient pour une entreprise de BTP dans le nord-ouest du Nigeria, ont été tués par leurs ravisseurs pendant le raid, avait révélé jeudi le Premier ministre britannique, David Cameron. Selon le président du Conseil italien, Mario Monti, ce n'est qu'après le déclenchement de l'opération menée à Sokoto par les commandos d'élite des "Special Boat Services" (SBS), une unité des Royal Marines, que Londres a averti Rome, ce qui a été confirmé vendredi par le gouvernement britannique. Le ministre italien des Affaires étrangères, Giulio Terzi, a demandé à son homologue britannique William Hague que toutes les informations réclamées par l'Italie lui soient transmises dans les heures à venir, rapporte l'agence de presse Ansa. Le ministre britannique de la Défense, Philip Hammond, a déclaré à la BBC qu'une occasion de libérer les otages s'était présentée lorsque les services de renseignement ont découvert qu'ils allaient être transférés et peut-être exécutés. Le chef de l'exécutif italien a réuni vendredi ses ministres chargés des questions de sécurité ainsi qu'un responsable des services secrets. Une enquête parlementaire va également être ouverte sur l'affaire. L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Rome s'est rendu jeudi "de son plein gré" au ministère des Affaires étrangères, a indiqué le Foreign Office à Londres sans autre précision. Au Nigeria, la police a arrêté cinq suspects appartenant à la mouvance islamiste, a-t-on appris vendredi auprès des services de sécurité. Trois ravisseurs ont été capturés vivants à l'intérieur de la maison où se trouvaient les deux Occidentaux, et les autres ont été tués. Les auteurs de l'enlèvement des deux otages, kidnappés en mai à leurs domiciles dans l'Etat de Kebbi, limitrophe du Niger et du Bénin, appartiendraient à une faction dissidente de Boko Haram. Ce mouvement islamiste hostile à l'Occident a pris les armes pour généraliser la "charia" (loi coranique) à l'ensemble du Nigeria et a noué des liens avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui opère dans la bande sahélo-saharienne. R. I./ Agences L'Italie a exigé vendredi des explications de la part de Londres à la suite de l'intervention menée au Nigeria par les forces spéciales britanniques pour libérer deux otages, un Britannique et un Italien, intervention qui a tourné au fiasco avec la mort des deux captifs et dont Rome n'avait pas été prévenue, rapporte Reuters. Le Britannique Chris McManus et l'Italien Franco Lamolinara, enlevés par des islamistes alors qu'ils travaillaient pour une entreprise de BTP dans le nord-ouest du Nigeria, ont été tués par leurs ravisseurs pendant le raid, avait révélé jeudi le Premier ministre britannique, David Cameron. Selon le président du Conseil italien, Mario Monti, ce n'est qu'après le déclenchement de l'opération menée à Sokoto par les commandos d'élite des "Special Boat Services" (SBS), une unité des Royal Marines, que Londres a averti Rome, ce qui a été confirmé vendredi par le gouvernement britannique. Le ministre italien des Affaires étrangères, Giulio Terzi, a demandé à son homologue britannique William Hague que toutes les informations réclamées par l'Italie lui soient transmises dans les heures à venir, rapporte l'agence de presse Ansa. Le ministre britannique de la Défense, Philip Hammond, a déclaré à la BBC qu'une occasion de libérer les otages s'était présentée lorsque les services de renseignement ont découvert qu'ils allaient être transférés et peut-être exécutés. Le chef de l'exécutif italien a réuni vendredi ses ministres chargés des questions de sécurité ainsi qu'un responsable des services secrets. Une enquête parlementaire va également être ouverte sur l'affaire. L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Rome s'est rendu jeudi "de son plein gré" au ministère des Affaires étrangères, a indiqué le Foreign Office à Londres sans autre précision. Au Nigeria, la police a arrêté cinq suspects appartenant à la mouvance islamiste, a-t-on appris vendredi auprès des services de sécurité. Trois ravisseurs ont été capturés vivants à l'intérieur de la maison où se trouvaient les deux Occidentaux, et les autres ont été tués. Les auteurs de l'enlèvement des deux otages, kidnappés en mai à leurs domiciles dans l'Etat de Kebbi, limitrophe du Niger et du Bénin, appartiendraient à une faction dissidente de Boko Haram. Ce mouvement islamiste hostile à l'Occident a pris les armes pour généraliser la "charia" (loi coranique) à l'ensemble du Nigeria et a noué des liens avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui opère dans la bande sahélo-saharienne. R. I./ Agences