L'année 2012 a accusé un triste bilan en matière de décès causées par l'inhalation de monoxyde de carbone, dégagés par des chauffages contrefaits ou mal entretenus. Avec le retour de l'hiver, il est plus que temps de tirer, une fois de plus, la sonnette d'alarme. L'année 2012 a accusé un triste bilan en matière de décès causées par l'inhalation de monoxyde de carbone, dégagés par des chauffages contrefaits ou mal entretenus. Avec le retour de l'hiver, il est plus que temps de tirer, une fois de plus, la sonnette d'alarme. En effet, selon un bilan récemment rendu public par la Protection civile, 1.244 personnes ont été incommodées par ces émanations toxiques, et n‘ont dû leur salut qu‘à la rapide intervention des services de secours. Le bilan, pour information, concerne l‘année en cours, qui est encore loin d‘être terminée. Parmi ces personnes, hélas, 187 ont eu moins de chance. L‘une des principales causes de ces décès tragiques est directement liée à la mauvaise qualité des chauffages. En effet la contrefaçon fait des ravages en inondant le marché algérien. La Protection civile explique clairement, dans son communiqué, où réside le problème technique « Plutôt que d‘être la conséquence de circonstances imprévues, la majorité des décès par asphyxie causés par des gaz sont dus à une erreur de prévention en matière de sécurité. Ces erreurs se résument, en général, dans la mauvaise ou le manque de ventilation, la non-conformité des équipements de chauffage, le mauvais montage et mise en œuvre de ces équipements par un personnel non qualifié ». Le marché algérien investi dangereusement par la contrefaçon Le marché algérien est inondé, depuis déjà quelques années, par différentes marques et modèles de chauffages contrefaits. Ces chauffages de la mort nous viennent de plusieurs pays, dont certains sont passés maîtres dans l‘art de la contrefaçon. La plupart des produits que l‘on trouve au niveau de la « mecque » de l‘électroménager et le fief de la contrefaçon, qui n‘est autre que le marché d‘El Hamiz, sont cédés à des prix quasi « sacrifiés ». Cela est d‘autant plus vrai que même les commerçants détaillants s‘y approvisionnent très souvent, puisque cela leur permet également d‘échapper au fisc, sachant que des transactions de plusieurs centaines de millions peuvent s‘y effectuer sans factures, et avec de l‘argent liquide afin de ne laisser aucune trace. El Hamiz, capitale de la contrefaçon Les dépôts d‘El Hamiz recèlent d‘énormes quantités de ces chauffages tueurs, indétectables pour le profane, puisqu‘a priori ils ne diffèrent en rien des autres, et exhibent même, très souvent, les logos de marques prestigieuses, mais hélas contrefaites. Difficile, dès lors, de distinguer le bon grain de l‘ivraie. « Nous, nous achetons les produits, pour ensuite les revendre, mais le premier responsable c‘est l‘importateur. Ensuite le contrôle au niveau des Douanes ainsi que celui de la qualité et de la répression des fraudes. Ma conscience est tranquille si la leur l‘est aussi », nous déclare ironiquement le propriétaire d‘un magasin de vente d‘appareils électroménagers. « Hormis les produits algériens, aucune garantie n‘est assurée », nous affirme-t-il. « Quand on trouve un chauffage à moins de 10.000 DA, il ne faut pas s‘étonner du danger qu‘il peut causer du fait qu‘il présente des défauts de fabrication graves. Et puis je pense que le consommateur algérien est loin d‘être idiot. Disons plutôt qu‘il préfère sa bourse à sa santé », nous dit notre interlocuteur. En totale inconscience ou bien séduit par des prix abordables, le consommateur algérien continue de se faire prendre au piège, mais un piège mortel puisque c‘est sa propre vie qui en est l‘enjeu. Campagne de sensibilisation de la Protection civile Pour sa part, la direction générale de la Protection civile, convaincue du fait qu‘il s‘agit d‘un problème de prise de conscience, a initié une semaine de prévention et de sensibilisation des citoyens sur le danger d‘asphyxie, cette campagne est menée, depuis le 15 du mois en cours, au niveau de l‘ensemble du territoire national . Au cours de cette semaine, des journées portes ouvertes sont organisées au niveau des unités de la Protection civile et des caravanes locales sillonnont les différentes localités pour faire de l‘information de proximité et diffuser des messages à même de sensibiliser les citoyens sur le danger d‘asphyxie et les comportements à adopter afin de préserver leurs vies et les dommages qui peuvent en découler. La meilleure façon d‘échapper à cette mort silencieuse, qui décime parfois des familles entières en une seule nuit, reste la prévention. Les usagers sont censés entretenir tous les appareils fonctionnant au gaz avant de les mettre en service. Tout un chacun doit également procéder à l‘aération des lieux pour éviter tout risque d‘accumulation de gaz toxiques. Comme le dit si bien le dicton, « mieux vaut prévenir que guérir », ou encore « un homme averti en vaut deux », en espérant que la campagne de sensibilisation atteindra son objectif. En effet, selon un bilan récemment rendu public par la Protection civile, 1.244 personnes ont été incommodées par ces émanations toxiques, et n‘ont dû leur salut qu‘à la rapide intervention des services de secours. Le bilan, pour information, concerne l‘année en cours, qui est encore loin d‘être terminée. Parmi ces personnes, hélas, 187 ont eu moins de chance. L‘une des principales causes de ces décès tragiques est directement liée à la mauvaise qualité des chauffages. En effet la contrefaçon fait des ravages en inondant le marché algérien. La Protection civile explique clairement, dans son communiqué, où réside le problème technique « Plutôt que d‘être la conséquence de circonstances imprévues, la majorité des décès par asphyxie causés par des gaz sont dus à une erreur de prévention en matière de sécurité. Ces erreurs se résument, en général, dans la mauvaise ou le manque de ventilation, la non-conformité des équipements de chauffage, le mauvais montage et mise en œuvre de ces équipements par un personnel non qualifié ». Le marché algérien investi dangereusement par la contrefaçon Le marché algérien est inondé, depuis déjà quelques années, par différentes marques et modèles de chauffages contrefaits. Ces chauffages de la mort nous viennent de plusieurs pays, dont certains sont passés maîtres dans l‘art de la contrefaçon. La plupart des produits que l‘on trouve au niveau de la « mecque » de l‘électroménager et le fief de la contrefaçon, qui n‘est autre que le marché d‘El Hamiz, sont cédés à des prix quasi « sacrifiés ». Cela est d‘autant plus vrai que même les commerçants détaillants s‘y approvisionnent très souvent, puisque cela leur permet également d‘échapper au fisc, sachant que des transactions de plusieurs centaines de millions peuvent s‘y effectuer sans factures, et avec de l‘argent liquide afin de ne laisser aucune trace. El Hamiz, capitale de la contrefaçon Les dépôts d‘El Hamiz recèlent d‘énormes quantités de ces chauffages tueurs, indétectables pour le profane, puisqu‘a priori ils ne diffèrent en rien des autres, et exhibent même, très souvent, les logos de marques prestigieuses, mais hélas contrefaites. Difficile, dès lors, de distinguer le bon grain de l‘ivraie. « Nous, nous achetons les produits, pour ensuite les revendre, mais le premier responsable c‘est l‘importateur. Ensuite le contrôle au niveau des Douanes ainsi que celui de la qualité et de la répression des fraudes. Ma conscience est tranquille si la leur l‘est aussi », nous déclare ironiquement le propriétaire d‘un magasin de vente d‘appareils électroménagers. « Hormis les produits algériens, aucune garantie n‘est assurée », nous affirme-t-il. « Quand on trouve un chauffage à moins de 10.000 DA, il ne faut pas s‘étonner du danger qu‘il peut causer du fait qu‘il présente des défauts de fabrication graves. Et puis je pense que le consommateur algérien est loin d‘être idiot. Disons plutôt qu‘il préfère sa bourse à sa santé », nous dit notre interlocuteur. En totale inconscience ou bien séduit par des prix abordables, le consommateur algérien continue de se faire prendre au piège, mais un piège mortel puisque c‘est sa propre vie qui en est l‘enjeu. Campagne de sensibilisation de la Protection civile Pour sa part, la direction générale de la Protection civile, convaincue du fait qu‘il s‘agit d‘un problème de prise de conscience, a initié une semaine de prévention et de sensibilisation des citoyens sur le danger d‘asphyxie, cette campagne est menée, depuis le 15 du mois en cours, au niveau de l‘ensemble du territoire national . Au cours de cette semaine, des journées portes ouvertes sont organisées au niveau des unités de la Protection civile et des caravanes locales sillonnont les différentes localités pour faire de l‘information de proximité et diffuser des messages à même de sensibiliser les citoyens sur le danger d‘asphyxie et les comportements à adopter afin de préserver leurs vies et les dommages qui peuvent en découler. La meilleure façon d‘échapper à cette mort silencieuse, qui décime parfois des familles entières en une seule nuit, reste la prévention. Les usagers sont censés entretenir tous les appareils fonctionnant au gaz avant de les mettre en service. Tout un chacun doit également procéder à l‘aération des lieux pour éviter tout risque d‘accumulation de gaz toxiques. Comme le dit si bien le dicton, « mieux vaut prévenir que guérir », ou encore « un homme averti en vaut deux », en espérant que la campagne de sensibilisation atteindra son objectif.