Chaque année, le monoxyde de carbone est responsable de plusieurs décès par intoxication et d'un nombre très importants de blessés (asphyxie). La grande majorité de ces intoxications se produisent dans les logements, le chauffe-eau, la chaudière et le chauffage à gaz étant les premiers responsables. Ce gaz asphyxiant est particulièrement dangereux car il est indétectable : invisible, inodore et non irritant, il résulte d'une mauvaise combustion au sein d'un appareil fonctionnant au gaz, au bois, au charbon, à l'essence, etc. Ainsi, depuis le début de la saison hivernale (deux mois), une dizaine d'accidents sont survenus à Oran, faisant deux morts et une trentaine d'asphyxiés. La plupart de ces accidents surviennent sur des installations intérieures. Les accidents impliquent des appareils défectueux, mal réglés ou bricolés. Plus de 90% des accidents, fuites et explosions dues au gaz naturel, ont pour causes la vétusté des installations, l'absence d'entretien des appareils et les comportements imprudents. D'autres raisons sont responsables d'accidents liés au gaz, notamment la mauvaise ventilation des locaux, le calfeutrage ou la condamnation volontaire des prises d'air dans un but d'isolation thermique sont responsables de l'accumulation du gaz toxique et l'appauvrissement en oxygène, aggravant ainsi le phénomène de combustion incomplète. La présence d'une atmosphère saturée en vapeur d'eau (buée ou brouillard) est considérée comme un facteur favorisant la combustion incomplète (cas du chauffe-eau placé dans la salle de bains). Ces dernières temps, les chauffages connaissent un engouement de la part des Oranais. La majorité des habitations sont aujourd'hui dotées de ces appareils électroménagers qui comptent parmi les produits les plus vendus. Toutefois, ces dernières années, ces chauffages sont devenus synonymes de danger lorsqu'il s'agit de chauffages issus de la contrefaçon. A Oran, chaque année, ces appareils sont responsables de plusieurs accidents domestiques et font une moyenne de 50 à 60 victimes entre asphyxiés et morts. Les services concernés et à leur tête la protection civile et même le personnel du service des brûlés de l'hôpital d'Oran lancent un appel aux citoyens pour faire très attention lors de l'achat de ces appareils et même lors de leur utilisation. Mais quelle garantie peut bien avoir un consommateur qui veut acheter un chauffage ? En principe, pour faire face au phénomène de la contrefaçon, cette garantie est assurée à travers un certificat de garantie remis par le vendeur, mais est-ce souvent le cas ? Chez nous la culture commerciale est absente, le client achète un appareil électroménager et paye cash, mais ne reçoit aucun document de garantie, encore moins de facture. Or, un arrêté ministériel de février 1989 établit la liste des objets obligatoirement vendus avec factures et certificats de garantie. C'est donc aux clients de les exiger. En cas de refus, il est de leur droit de déposer plainte auprès des services de la direction du commerce ou la justice. Là où les appareils «Taïwan» font des ravages, les modalités et les conditions de vente sont faites dans un flou total, car à quelques rares exceptions, le service après-vente et les conditions de garantie font cruellement défaut. A part les représentants officiels de la marque, qu'elle soit importée ou locale, qui vendent avec facture et garantie, l'achat d'un appareil de plusieurs millions de centimes est réduit à une simple acquisition d'un produit quelconque dans une épicerie. La Sonelgaz mène des campagnes de sensibilisation chaque année, depuis 2000, dans le but d'éviter les accidents liés au monoxyde de carbone.