Deux jours après la journée la plus sanglante - 578 morts et plus de 3.000 blessés - depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011, les Frères musulmans, la confrérie de Mohamed Morsi, ont appelé ses partisans à défiler "pacifiquement" par "millions" à la sortie des mosquées vendredi et à converger vers la place Ramsès au centre de la capitale. Deux jours après la journée la plus sanglante - 578 morts et plus de 3.000 blessés - depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011, les Frères musulmans, la confrérie de Mohamed Morsi, ont appelé ses partisans à défiler "pacifiquement" par "millions" à la sortie des mosquées vendredi et à converger vers la place Ramsès au centre de la capitale. Un "vendredi de la colère" qui fait redouter de nouvelles violences dans le pays sous état d‘urgence et où l‘armée est autorisée à ouvrir le feu sur quiconque prendrait les institutions pour cible.et où un couvre-feu nocturne a été imposé dans la moitié des provinces. Il pourrait également se révéler comme une journée test pour le plus peuplé des pays arabes, où la division ne cesse de s‘accroître entre partisans des Frères musulmans et tenants de la solution sécuritaire que les nouvelles autorités semblent désormais privilégier. L‘armée égyptienne s‘est déployée tôt dans la matinée de vendredi dernier aux points névralgiques du Caire, , en prévision de la "journée de la colère" décrétée par les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi. Les blindés ont bouclé les accès à une partie du nord-est de la capitale où les islamistes avaient organisé un sit-in démantelé mercredi par les forces de l‘ordre.Des véhicules militaires transportant des soldats sont visibles dans le centre-ville où des barrages de rue ont été installés avec des rouleaux de barbelé. Malgré les condamnations des pays occidentaux, le pouvoir égyptien mis en place par l‘armée a prévenu qu‘il ouvrirait le feu sur quiconque prendrait pour cible la police ou les institutions publiques. Des milliers de partisans de l‘ancien président égyptien Mohamed Morsi ont marché vendredi dernier vers le centre du Caire, en scandant : "À bas le régime militaire!", alors que les Frères musulmans, dont est issu le chef d‘Etat destitué, ont décrété une "journée de la colère". Le ministère de l‘Intérieur a prévenu que les forces de sécurité tireraient à balles réelles contre ceux qui s‘en prendraient à elles ou à des bâtiments officiels. Selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, 578 personnes sont mortes mercredi lorsque la police a entrepris de déloger par la force deux campements érigés au Caire par les Frères musulmans pour protester contre le renversement par l‘armée de Mohamed Morsi. Les Frères affirment quant à eux que le chiffre réel des morts est beaucoup plus élevé. Même si elle admet avoir "pris des coups", la confrérie refuse de reculer dans son bras de fer avec le chef d‘état-major de l‘armée, le général Abdel Fattah al Sissi. "Malgré la douleur et la peine suscitées par la perte de nos martyrs, le dernier crime commis par les putschistes a renforcé notre détermination à en finir avec eux", disent-ils. La confrérie accuse l‘armée d‘avoir commis un coup d‘Etat en destituant le 3 juillet Mohamed Morsi, élu un an plus tôt. Ses adversaires affirment en revanche que les militaires n‘ont fait que répondre aux aspirations de millions de manifestants rassemblés en juin pour accuser les Frères musulmans de verrouiller le pouvoir après avoir remporté toutes les élections depuis le renversement de Hosni Moubarak. Le Conseil de sécurité de l‘ONU a entamé dans la nuit de jeudi des consultations à huis clos, qui ne devraient pas déboucher sur une déclaration formelle : il s‘agit de tenter de définir "une approche commune visant à promouvoir une désescalade" de cette crise, a expliqué un diplomate du Conseil sous couvert d‘anonymat. Un "vendredi de la colère" qui fait redouter de nouvelles violences dans le pays sous état d‘urgence et où l‘armée est autorisée à ouvrir le feu sur quiconque prendrait les institutions pour cible.et où un couvre-feu nocturne a été imposé dans la moitié des provinces. Il pourrait également se révéler comme une journée test pour le plus peuplé des pays arabes, où la division ne cesse de s‘accroître entre partisans des Frères musulmans et tenants de la solution sécuritaire que les nouvelles autorités semblent désormais privilégier. L‘armée égyptienne s‘est déployée tôt dans la matinée de vendredi dernier aux points névralgiques du Caire, , en prévision de la "journée de la colère" décrétée par les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi. Les blindés ont bouclé les accès à une partie du nord-est de la capitale où les islamistes avaient organisé un sit-in démantelé mercredi par les forces de l‘ordre.Des véhicules militaires transportant des soldats sont visibles dans le centre-ville où des barrages de rue ont été installés avec des rouleaux de barbelé. Malgré les condamnations des pays occidentaux, le pouvoir égyptien mis en place par l‘armée a prévenu qu‘il ouvrirait le feu sur quiconque prendrait pour cible la police ou les institutions publiques. Des milliers de partisans de l‘ancien président égyptien Mohamed Morsi ont marché vendredi dernier vers le centre du Caire, en scandant : "À bas le régime militaire!", alors que les Frères musulmans, dont est issu le chef d‘Etat destitué, ont décrété une "journée de la colère". Le ministère de l‘Intérieur a prévenu que les forces de sécurité tireraient à balles réelles contre ceux qui s‘en prendraient à elles ou à des bâtiments officiels. Selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, 578 personnes sont mortes mercredi lorsque la police a entrepris de déloger par la force deux campements érigés au Caire par les Frères musulmans pour protester contre le renversement par l‘armée de Mohamed Morsi. Les Frères affirment quant à eux que le chiffre réel des morts est beaucoup plus élevé. Même si elle admet avoir "pris des coups", la confrérie refuse de reculer dans son bras de fer avec le chef d‘état-major de l‘armée, le général Abdel Fattah al Sissi. "Malgré la douleur et la peine suscitées par la perte de nos martyrs, le dernier crime commis par les putschistes a renforcé notre détermination à en finir avec eux", disent-ils. La confrérie accuse l‘armée d‘avoir commis un coup d‘Etat en destituant le 3 juillet Mohamed Morsi, élu un an plus tôt. Ses adversaires affirment en revanche que les militaires n‘ont fait que répondre aux aspirations de millions de manifestants rassemblés en juin pour accuser les Frères musulmans de verrouiller le pouvoir après avoir remporté toutes les élections depuis le renversement de Hosni Moubarak. Le Conseil de sécurité de l‘ONU a entamé dans la nuit de jeudi des consultations à huis clos, qui ne devraient pas déboucher sur une déclaration formelle : il s‘agit de tenter de définir "une approche commune visant à promouvoir une désescalade" de cette crise, a expliqué un diplomate du Conseil sous couvert d‘anonymat.