La Main Rouge, une bande dessinée abordant l'action meurtrière des services secrets français durant la guerre de libération nationale, paraîtra le 10 septembre prochain en France, a-t-on appris lundi auprès des éditions ad libris. La Main Rouge, une bande dessinée abordant l'action meurtrière des services secrets français durant la guerre de libération nationale, paraîtra le 10 septembre prochain en France, a-t-on appris lundi auprès des éditions ad libris. Signé par l'écrivain français Didier Daeninckx et le dessinateur Mako, l'ouvrage qui se propose d'être un "arrêt sur Histoire", revient sur les exactions de l'organisation terroriste dont la création répondait à une seule préoccupation : couvrir les opérations terroristes françaises et éviter les complications diplomatiques en créant le mythe de La Main Rouge. Tout en étant minutieusement préparé par les services secrets français avec les complicités des plus hautes autorités coloniales, dont celle du général de Gaulle lui-même, chaque dynamitage, chaque assassinat ciblant notamment des militants de la cause nationale, était revendiqué par cette mystérieuse organisation. Dans son ouvrage, Didier Daeninckx a pour fil conducteur Martin, un jeune vivant et travaillant à New York. Les attentats des tours jumelles de 2001, dont il a été victime, le replongent dans un épisode dramatique de son enfance, en Belgique, suite à la perte de toute sa famille, piégée par un colis destiné à son père, militant pour les réseaux de soutien au FLN. Suite à quoi, Martin décide de rentrer en Europe et de retrouver les assassins de sa famille, plus de 40 ans après les faits. Ce qu'il va découvrir le poussera à se faire justice lui-même, en piégeant par colis, comme l'a été sa famille, un haut officier de l'armée française connu pour avoir commandité des attentats sous couvert de La Main Rouge. Pour l'auteur, le propos n'est pas de mettre les attentats de La Main Rouge sur le même plan que les attentats du 11 septembre 2001 à New-York ou ceux de Londres ou Madrid. "Dans notre ouvrage, le lien est générationnel. Martin, un homme d'aujourd'hui, qui a évacué son passé tragique, est replongé dans les affres de son enfance par l'attentat terroriste sur les tours jumelles. Il prend conscience que les échos de l'explosion qui a coûté la vie à sa famille, en 1961, vibrent encore", a-t-il expliqué, dans un entretien à l'APS. L'écrivain, également auteur de romans policiers, de nouvelles et d'essais, relève que suite aux exactions de la Main Rouge, personne n'a été poursuivi et personne n'a été désigné comme responsable des pertes irréparables. "Martin réalise que l'amnistie sur la Guerre d'Algérie s'est transformée en amnésie et que les assassins sont toujours parmi nous. Et s'il faut combattre sans faiblesse les terroristes d'aujourd'hui, cela ne peut se faire que sur la clarté d'un parcours", a-t-il dit, non pas pour justifier l'acte désespéré de son personnage, mais pour l'expliquer. "C'est le double discours des autorités (françaises) qui peut conduire à ce qu'un homme de bien transgresse sa propre philosophie (...). C'est le double langage, l'hypocrisie, le déni de l'Histoire, qui poussent Martin à l'une des pires des injustices : se faire justice soi-même", a-t-il ajouté. A la question de savoir pourquoi revenir, plus de 50 ans plus tard, sur un tel sujet, l'écrivain a affirmé que "cette bande dessinée a été surtout motivée par une chose insupportable : Nombre de tueurs de La Main Rouge sont encore en vie, et certains, l'âge s'appesantissant sur les épaules, s'épanchent dans les journaux, sur les ondes des radios, des télévisions. Ils viennent raconter leurs «exploits», s'en vantent devant des journalistes au mieux incompétents au pire complaisants". Pour lui, c'est cette "obscénité du crime", aujourd'hui revendiquée, qui rend nécessaire que le dossier de La Main Rouge soit "largement ouvert". Auteur d'un premier roman Meurtres pour mémoire dans lequel il révéla, déjà en 1984, l'atrocité de la répression coloniale contre la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 à Paris, Didier Daeninckx avait cosigné avec le dessinateur Mako (Lionel Mokowski), en 2011, Octobre Noir, aux mêmes éditions. C'est après le succès de ce dernier ouvrage, qu'il a proposé à son éditeur une histoire basée sur un aspect qu'il juge largement méconnu de la Guerre d'Algérie : l'action meurtrière des services secrets français dissimulés sous le masque de La Main Rouge. Signé par l'écrivain français Didier Daeninckx et le dessinateur Mako, l'ouvrage qui se propose d'être un "arrêt sur Histoire", revient sur les exactions de l'organisation terroriste dont la création répondait à une seule préoccupation : couvrir les opérations terroristes françaises et éviter les complications diplomatiques en créant le mythe de La Main Rouge. Tout en étant minutieusement préparé par les services secrets français avec les complicités des plus hautes autorités coloniales, dont celle du général de Gaulle lui-même, chaque dynamitage, chaque assassinat ciblant notamment des militants de la cause nationale, était revendiqué par cette mystérieuse organisation. Dans son ouvrage, Didier Daeninckx a pour fil conducteur Martin, un jeune vivant et travaillant à New York. Les attentats des tours jumelles de 2001, dont il a été victime, le replongent dans un épisode dramatique de son enfance, en Belgique, suite à la perte de toute sa famille, piégée par un colis destiné à son père, militant pour les réseaux de soutien au FLN. Suite à quoi, Martin décide de rentrer en Europe et de retrouver les assassins de sa famille, plus de 40 ans après les faits. Ce qu'il va découvrir le poussera à se faire justice lui-même, en piégeant par colis, comme l'a été sa famille, un haut officier de l'armée française connu pour avoir commandité des attentats sous couvert de La Main Rouge. Pour l'auteur, le propos n'est pas de mettre les attentats de La Main Rouge sur le même plan que les attentats du 11 septembre 2001 à New-York ou ceux de Londres ou Madrid. "Dans notre ouvrage, le lien est générationnel. Martin, un homme d'aujourd'hui, qui a évacué son passé tragique, est replongé dans les affres de son enfance par l'attentat terroriste sur les tours jumelles. Il prend conscience que les échos de l'explosion qui a coûté la vie à sa famille, en 1961, vibrent encore", a-t-il expliqué, dans un entretien à l'APS. L'écrivain, également auteur de romans policiers, de nouvelles et d'essais, relève que suite aux exactions de la Main Rouge, personne n'a été poursuivi et personne n'a été désigné comme responsable des pertes irréparables. "Martin réalise que l'amnistie sur la Guerre d'Algérie s'est transformée en amnésie et que les assassins sont toujours parmi nous. Et s'il faut combattre sans faiblesse les terroristes d'aujourd'hui, cela ne peut se faire que sur la clarté d'un parcours", a-t-il dit, non pas pour justifier l'acte désespéré de son personnage, mais pour l'expliquer. "C'est le double discours des autorités (françaises) qui peut conduire à ce qu'un homme de bien transgresse sa propre philosophie (...). C'est le double langage, l'hypocrisie, le déni de l'Histoire, qui poussent Martin à l'une des pires des injustices : se faire justice soi-même", a-t-il ajouté. A la question de savoir pourquoi revenir, plus de 50 ans plus tard, sur un tel sujet, l'écrivain a affirmé que "cette bande dessinée a été surtout motivée par une chose insupportable : Nombre de tueurs de La Main Rouge sont encore en vie, et certains, l'âge s'appesantissant sur les épaules, s'épanchent dans les journaux, sur les ondes des radios, des télévisions. Ils viennent raconter leurs «exploits», s'en vantent devant des journalistes au mieux incompétents au pire complaisants". Pour lui, c'est cette "obscénité du crime", aujourd'hui revendiquée, qui rend nécessaire que le dossier de La Main Rouge soit "largement ouvert". Auteur d'un premier roman Meurtres pour mémoire dans lequel il révéla, déjà en 1984, l'atrocité de la répression coloniale contre la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 à Paris, Didier Daeninckx avait cosigné avec le dessinateur Mako (Lionel Mokowski), en 2011, Octobre Noir, aux mêmes éditions. C'est après le succès de ce dernier ouvrage, qu'il a proposé à son éditeur une histoire basée sur un aspect qu'il juge largement méconnu de la Guerre d'Algérie : l'action meurtrière des services secrets français dissimulés sous le masque de La Main Rouge.