Depuis les révélations fracassantes de l'ancien consultant du renseignement, Edward Snowden, le président Obama est de plus en plus dans ses petits souliers même si ses porte-paroles tentent de dédramatiser la situation. Depuis les révélations fracassantes de l'ancien consultant du renseignement, Edward Snowden, le président Obama est de plus en plus dans ses petits souliers même si ses porte-paroles tentent de dédramatiser la situation. Début septembre au G20 de Saint-Pétersbourg, en Russie, il avait dû réorganiser en catastrophe son emploi du temps pour des entretiens en tête-à-tête avec ses homologues mexicain et brésilienne, Enrique Peña Nieto et Dilma Rousseff. Tous deux avaient fait part de leur colère après des révélations de presse - a priori alimentées par Snowden - sur la surveillance de leurs communications personnelles par la NSA. En protestation, Mme Rousseff avait pris la décision très rare d'annuler une visite d'Etat à Washington. Le Mexique promet désormais une enquête "exhaustive" sur ces activités, un revers pour l'administration Obama qui avait assidûment courtisé ces deux pays, vus à la fois comme des marchés d'exportation et des fournisseurs d'énergie prometteurs. L'affaire de la NSA a aussi porté un coup sévère à la cote d'Obama en Europe, au moment où son administration a érigé en priorité la conclusion d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne. Deux des alliés les plus fiables des Etats-Unis, la France et l'Allemagne, ont protesté cette semaine après des révélations sur l'interception présumée de communications, dont celles du téléphone portable de la chancelière Angela Merkel. Cette dernière, qui avait fait part de son mécontentement la veille auprès du président Obama au téléphone, a lancé jeudi une mise en garde sévère à Washington, affirmant : "L'espionnage entre amis, ça ne va pas du tout". Obama et Merkel entretenaient, jusqu'ici, des relations cordiales et empreintes de respect : le président avait même décerné à la chancelière la médaille présidentielle de la liberté, la plus haute récompense civile américaine. La défense de la Maison Blanche n'a sans doute rien fait pour calmer la colère de l'Allemagne. "Le président a assuré à la chancelière que les Etats-Unis ne surveillent pas, et ne surveilleront pas les communications de la chancelière", a répété jeudi le porte-parole de M. Obama, Jay Carney. Mais ce dernier a refusé de préciser cette formulation, qui laisse ouverte la possibilité que la surveillance ait bien eu lieu, en assurant qu'il ne répondrait pas à "des accusations spécifiques". Il a concédé que la divulgation des activités d'espionnage présumées des Etats-Unis avait provoqué des "tensions" avec leurs partenaires. Des responsables américains, en privé, soulignent aussi que tous les pays s'adonnent à l'espionnage, un argument qui risque de ne pas porter, selon Jackson Janes, spécialiste de l'Allemagne à l'université Johns Hopkins. "Vu le nombre d'affaires dans l'actualité (...) je m'attends à ce que cela attise la colère contre les Etats-Unis chez ceux qui sont prédisposés à une telle colère", explique-t-il. Pour l'ancien agent de la Centrale américaine du renseignement (CIA,) Joseph Wippl, l'Allemagne devrait même se sentir honorée d'avoir été espionnée par les Etats-Unis. "La chancelière Merkel est quelqu'un d'important (...) Comment la NSA ne voudrait-elle pas écouter la personne la plus puissante au monde après le président Obama ?", s'interroge-t-il. Début septembre au G20 de Saint-Pétersbourg, en Russie, il avait dû réorganiser en catastrophe son emploi du temps pour des entretiens en tête-à-tête avec ses homologues mexicain et brésilienne, Enrique Peña Nieto et Dilma Rousseff. Tous deux avaient fait part de leur colère après des révélations de presse - a priori alimentées par Snowden - sur la surveillance de leurs communications personnelles par la NSA. En protestation, Mme Rousseff avait pris la décision très rare d'annuler une visite d'Etat à Washington. Le Mexique promet désormais une enquête "exhaustive" sur ces activités, un revers pour l'administration Obama qui avait assidûment courtisé ces deux pays, vus à la fois comme des marchés d'exportation et des fournisseurs d'énergie prometteurs. L'affaire de la NSA a aussi porté un coup sévère à la cote d'Obama en Europe, au moment où son administration a érigé en priorité la conclusion d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne. Deux des alliés les plus fiables des Etats-Unis, la France et l'Allemagne, ont protesté cette semaine après des révélations sur l'interception présumée de communications, dont celles du téléphone portable de la chancelière Angela Merkel. Cette dernière, qui avait fait part de son mécontentement la veille auprès du président Obama au téléphone, a lancé jeudi une mise en garde sévère à Washington, affirmant : "L'espionnage entre amis, ça ne va pas du tout". Obama et Merkel entretenaient, jusqu'ici, des relations cordiales et empreintes de respect : le président avait même décerné à la chancelière la médaille présidentielle de la liberté, la plus haute récompense civile américaine. La défense de la Maison Blanche n'a sans doute rien fait pour calmer la colère de l'Allemagne. "Le président a assuré à la chancelière que les Etats-Unis ne surveillent pas, et ne surveilleront pas les communications de la chancelière", a répété jeudi le porte-parole de M. Obama, Jay Carney. Mais ce dernier a refusé de préciser cette formulation, qui laisse ouverte la possibilité que la surveillance ait bien eu lieu, en assurant qu'il ne répondrait pas à "des accusations spécifiques". Il a concédé que la divulgation des activités d'espionnage présumées des Etats-Unis avait provoqué des "tensions" avec leurs partenaires. Des responsables américains, en privé, soulignent aussi que tous les pays s'adonnent à l'espionnage, un argument qui risque de ne pas porter, selon Jackson Janes, spécialiste de l'Allemagne à l'université Johns Hopkins. "Vu le nombre d'affaires dans l'actualité (...) je m'attends à ce que cela attise la colère contre les Etats-Unis chez ceux qui sont prédisposés à une telle colère", explique-t-il. Pour l'ancien agent de la Centrale américaine du renseignement (CIA,) Joseph Wippl, l'Allemagne devrait même se sentir honorée d'avoir été espionnée par les Etats-Unis. "La chancelière Merkel est quelqu'un d'important (...) Comment la NSA ne voudrait-elle pas écouter la personne la plus puissante au monde après le président Obama ?", s'interroge-t-il.