Manipuler artificiellement le climat pour lutter contre le réchauffement sera inefficace face aux émissions de plus en plus élevées de gaz à effet de serre (GES), indique une étude allemande publiée mardi dans la revue Nature Communications. Des chercheurs allemands ont simulé l'efficacité potentielle mais aussi les effets secondaires possibles de technologies dites de "géo-ingénierie" dans un monde qui continuerait en parallèle à émettre toujours plus de GES. Manipuler artificiellement le climat pour lutter contre le réchauffement sera inefficace face aux émissions de plus en plus élevées de gaz à effet de serre (GES), indique une étude allemande publiée mardi dans la revue Nature Communications. Des chercheurs allemands ont simulé l'efficacité potentielle mais aussi les effets secondaires possibles de technologies dites de "géo-ingénierie" dans un monde qui continuerait en parallèle à émettre toujours plus de GES. "En effet, planter des forêts pour capturer davantage de dioxyde de carbone, fertiliser les océans avec du fer pour améliorer l'absorption du CO2 par le phytoplancton, disperser des particules dans l'atmosphère pour empêcher une partie des rayons solaires de réchauffer la planète (...) ne seront pas d'un grand secours si nous continuons à émettre toujours plus de CO2", précise l'étude. Ces techniques, aujourd'hui seulement au stade expérimental pour les plus avancées, sont l'objet d'un intérêt grandissant alors que les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître et que l'objectif international de contenir le réchauffement à +2°C semble de moins en moins accessible. "Même mises en œuvre de façon continue et à des échelles aussi larges qu'il semble possible, toutes les méthodes sont, individuellement, relativement inefficaces avec des réductions limitées du réchauffement ou ont des effets secondaires potentiellement sévères", jugent ses auteurs. Une étude récente a par exemple montré que la dispersion de particules dans l'atmosphère, visant à imiter le mécanisme à l'œuvre lors d'une éruption volcanique, pourrait perturber significativement le régime des pluies tropicales. Cette nouvelle étude simule la mise en œuvre des technologies dans le "pire" des quatre scénarios établis par les experts du Giec, un scénario qui prévoit des émissions toujours plus importantes de gaz à effet de serre avec un réchauffement attendu entre 2,6°C et 4,8°C en 2100. Mêmes combinées, ces technologies n'empêcheraient pas, selon les chercheurs allemands, un réchauffement de la température moyenne en surface excédant largement 2°C. Ces conclusions montrent que nous ne devons "pas dépendre des technologies de géo-ingénierie pour éviter le réchauffement futur et que la réduction des émissions de CO2 est probablement le moyen le plus efficace pour contrer le changement climatique", conclut l'étude. "En effet, planter des forêts pour capturer davantage de dioxyde de carbone, fertiliser les océans avec du fer pour améliorer l'absorption du CO2 par le phytoplancton, disperser des particules dans l'atmosphère pour empêcher une partie des rayons solaires de réchauffer la planète (...) ne seront pas d'un grand secours si nous continuons à émettre toujours plus de CO2", précise l'étude. Ces techniques, aujourd'hui seulement au stade expérimental pour les plus avancées, sont l'objet d'un intérêt grandissant alors que les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître et que l'objectif international de contenir le réchauffement à +2°C semble de moins en moins accessible. "Même mises en œuvre de façon continue et à des échelles aussi larges qu'il semble possible, toutes les méthodes sont, individuellement, relativement inefficaces avec des réductions limitées du réchauffement ou ont des effets secondaires potentiellement sévères", jugent ses auteurs. Une étude récente a par exemple montré que la dispersion de particules dans l'atmosphère, visant à imiter le mécanisme à l'œuvre lors d'une éruption volcanique, pourrait perturber significativement le régime des pluies tropicales. Cette nouvelle étude simule la mise en œuvre des technologies dans le "pire" des quatre scénarios établis par les experts du Giec, un scénario qui prévoit des émissions toujours plus importantes de gaz à effet de serre avec un réchauffement attendu entre 2,6°C et 4,8°C en 2100. Mêmes combinées, ces technologies n'empêcheraient pas, selon les chercheurs allemands, un réchauffement de la température moyenne en surface excédant largement 2°C. Ces conclusions montrent que nous ne devons "pas dépendre des technologies de géo-ingénierie pour éviter le réchauffement futur et que la réduction des émissions de CO2 est probablement le moyen le plus efficace pour contrer le changement climatique", conclut l'étude.