Trouvailles d'apprentis sorciers ou technologies du futur, les parasols géants dans l'espace ou les tours pour capter le CO2 vont être soumis aux scientifiques des Nations unies. Des spécialistes du Groupe d'experts sur l'évolution du climat (Giec) se retrouvent à Lima, pour passer en revue ces solutions qui soulèvent nombre de critiques de la part de ceux qui redoutent plus de conséquences néfastes que de bénéfices pour la planète. Ils vont regarder à la loupe les options technologiques envisagées pour lutter contre le réchauffement climatique au moment où les négociations internationales patinent toujours. Ces propositions de géo-ingénierie n'en sont globalement qu'au stade de projets, mais certaines ont toutefois déjà été expérimentées. Parmi les options évoquées pour refroidir la planète ou au moins freiner la hausse de la température: «fertiliser» les océans avec du fer pour accélérer la croissance des micro-organismes absorbant le CO2, diffuser des particules artificielles dans la haute atmosphère pour réfléchir les rayons du soleil, construire des tours capables d'extraire du CO2 de l'atmosphère... Sans compter celle, digne de la science-fiction, d'envoyer un parasol géant dans l'espace. Ces réponses technologiques suscitent des critiques face aux risques potentiels d'effets secondaires ou de conséquences non prévues qu'elles pourraient entraîner pour la fine mécanique climatique et la biodiversité. L'autre danger, selon certains observateurs, est politique : la perspective d'une solution rapide au réchauffement affaiblirait le fragile consensus existant sur la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre.