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Un moteur de la croissance
Recherche scientifique
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 09 - 2008

Comment replacer l'entreprise au cœur de la recherche scientifique ? Grande question s'il en est. Car c'est là tout le problème. Malgré les 34 milliards de dinars qui ont été engloutis par le secteur de la recherche scientifique au cours de la période 1998-2007, on a l'impression que les résultats ne sont pas seulement mitigés, mais presque nuls. Où est le problème ? Il est dans le fait que la recherche tourne en vase clos, et que l'université algérienne est coupée du monde du travail. On forme des fournées de diplômés qui, dans le meilleur des cas, ne trouveront aucun débouché et dans le pire viennent grossir les rangs des hittistes, des trabendistes ou des harragas.
D'où l'importance de voir le chef de l'Etat insister sur un point fondamental, en instruisant le gouvernement de proposer, dès la prochaine loi de finances, des mesures incitatives pour encourager les entreprises à investir dans la recherche.
«La recherche, est-il dit dans le communiqué, doit désormais être considérée comme un des éléments essentiels de la politique d'investissement dans tous les secteurs. Elle doit constituer une dimension importante dans la mise à niveau des entreprises». Il s'agit, par conséquent, de créer une complémentarité entre l'université et le monde du travail. Ou pour reprendre un terme en vogue, une synergie. Le communiqué parle de «renforcer la synergie dans la conception des programmes de recherche, la souplesse et le stabilité dans leur mode de gestion, l'ouverture sur les compétences nationales établies en Algérie ou à l'étranger ainsi que l'ouverture sur l'environnement national et international». Bien sûr, il y a la question du financement. Là, on apprend qu'il a été décidé d'affecter un budget de 100 milliards de dinars pour les cinq années à venir, dans le cadre du plan quinquennal de développement. Un montant qui correspond à la mise en œuvre de 34 programmes nationaux de recherche.
Est-ce suffisant ? Au regard des budgets consacrés par les grands pays au domaine de la recherche, on peut dire que c'est juste juste. Mais si l'argent, nerf de la guerre, occupe une place centrale, il faut aussi avoir une nouvelle vision pour lancer des passerelles entre l'université et l'entreprise. Un pays qui ne fait pas dans l'innovation, où le dépôt de brevets d'invention est infime, ne peut prétendre construire une économie concurrentielle à long terme. Il sera toujours dépendant des autres et restera à la traîne. Une situation qui ne peut avoir qu'un impact négatif sur la croissance, le PIB ou la création des postes d'emploi. Parce que à ce niveau, tout est lié, et qu'il y a des interactions. Pour remédier à cela, il est bon de commencer par le commencement ; former des diplômés en fonction des besoins de l'économie et de la société et promouvoir la recherche fondamentale et appliquée, de sorte à fournir à l'entreprise algérienne les instruments dont elle a besoin pour être rentable et compétitive.
C'est lorsque le Japon, après avoir fait dans l'imitation, a commencé à avoir ses propres brevets d'invention que son économie a dépassé celle de pays comme la France ou l'Angleterre. Et aujourd'hui, on le voit avec la Chine ou l'Inde. La recherche y occupe une place prépondérante. Elle est le moteur de la croissance. On a longtemps cru que l'université pouvait rouler en roue libre, coupée des réalités économiques du pays. Mais il arrive un jour où il faut se rendre à l'évidence : l'Algérie a fait fausse route, parce que la recherche scientifique a été négligée, considérée comme la cinquième roue de la charrue.
Comment replacer l'entreprise au cœur de la recherche scientifique ? Grande question s'il en est. Car c'est là tout le problème. Malgré les 34 milliards de dinars qui ont été engloutis par le secteur de la recherche scientifique au cours de la période 1998-2007, on a l'impression que les résultats ne sont pas seulement mitigés, mais presque nuls. Où est le problème ? Il est dans le fait que la recherche tourne en vase clos, et que l'université algérienne est coupée du monde du travail. On forme des fournées de diplômés qui, dans le meilleur des cas, ne trouveront aucun débouché et dans le pire viennent grossir les rangs des hittistes, des trabendistes ou des harragas.
D'où l'importance de voir le chef de l'Etat insister sur un point fondamental, en instruisant le gouvernement de proposer, dès la prochaine loi de finances, des mesures incitatives pour encourager les entreprises à investir dans la recherche.
«La recherche, est-il dit dans le communiqué, doit désormais être considérée comme un des éléments essentiels de la politique d'investissement dans tous les secteurs. Elle doit constituer une dimension importante dans la mise à niveau des entreprises». Il s'agit, par conséquent, de créer une complémentarité entre l'université et le monde du travail. Ou pour reprendre un terme en vogue, une synergie. Le communiqué parle de «renforcer la synergie dans la conception des programmes de recherche, la souplesse et le stabilité dans leur mode de gestion, l'ouverture sur les compétences nationales établies en Algérie ou à l'étranger ainsi que l'ouverture sur l'environnement national et international». Bien sûr, il y a la question du financement. Là, on apprend qu'il a été décidé d'affecter un budget de 100 milliards de dinars pour les cinq années à venir, dans le cadre du plan quinquennal de développement. Un montant qui correspond à la mise en œuvre de 34 programmes nationaux de recherche.
Est-ce suffisant ? Au regard des budgets consacrés par les grands pays au domaine de la recherche, on peut dire que c'est juste juste. Mais si l'argent, nerf de la guerre, occupe une place centrale, il faut aussi avoir une nouvelle vision pour lancer des passerelles entre l'université et l'entreprise. Un pays qui ne fait pas dans l'innovation, où le dépôt de brevets d'invention est infime, ne peut prétendre construire une économie concurrentielle à long terme. Il sera toujours dépendant des autres et restera à la traîne. Une situation qui ne peut avoir qu'un impact négatif sur la croissance, le PIB ou la création des postes d'emploi. Parce que à ce niveau, tout est lié, et qu'il y a des interactions. Pour remédier à cela, il est bon de commencer par le commencement ; former des diplômés en fonction des besoins de l'économie et de la société et promouvoir la recherche fondamentale et appliquée, de sorte à fournir à l'entreprise algérienne les instruments dont elle a besoin pour être rentable et compétitive.
C'est lorsque le Japon, après avoir fait dans l'imitation, a commencé à avoir ses propres brevets d'invention que son économie a dépassé celle de pays comme la France ou l'Angleterre. Et aujourd'hui, on le voit avec la Chine ou l'Inde. La recherche y occupe une place prépondérante. Elle est le moteur de la croissance. On a longtemps cru que l'université pouvait rouler en roue libre, coupée des réalités économiques du pays. Mais il arrive un jour où il faut se rendre à l'évidence : l'Algérie a fait fausse route, parce que la recherche scientifique a été négligée, considérée comme la cinquième roue de la charrue.


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