La femme doit-elle avoir la même part que l'homme lors de l'héritage? La réalisatrice tunisienne Kalthoum Bornaz a provoqué un débat dans son pays avec son film "Shtar M'Haba" (L'autre moitié du ciel) lié à l'héritage pour les femmes dans ce pays du Maghreb. "C'est la première fois qu'on parle de ce sujet d'héritage de femme dans une fiction en Tunisie", a déclaré Mme Bornaz, dont le film est en compétition pour le grand prix long métrage au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), l'Etalon de Yennenga. Selon la loi tunisienne, l'homme hérite deux fois plus que la femme."Comme la loi émane directement du Coran, aborder ce sujet est délicat, c'est même un sujet tabou", explique la réalisatrice, 63 ans. Le film raconte l'histoire de jumeaux, Selim le garçon et Selima, la fille, âgés de 20 ans. Orphelin de mère, décédée lors de l'accouchement, ils vivent avec leur père Ali, avocat au barreau de Tunis qui les accuse d'avoir été à l'origine de la mort de son épouse. Selima apprend un jour que, selon la loi tunisienne, les filles n'héritent que de la moitié des parts de leur frère. Peu après, le père meurt. Selim applique la loi sur l'héritage à la lettre et part vivre à l'étranger jetant sa soeur dans la rue. Bornaz explique que c'est un problème typique auxquelles sont confrontées beaucoup de femmes tunisiennes. Quand les parents disparaissent, les garçons vendent les maisons laissant une petite partie de l'héritage aux filles. "L'autre moitié du ciel" a suscité des réactions mitigées lors de sa sortie en Tunisie, a indiqué la réalisatrice. Dans la presse, certains ont salué le courage de l'auteur, mais d'autres l'ont condamnée. Pour Bornaz, c'est déjà un succès que les gens évoquent désormais publiquement ce sujet considéré comme tabou. Lors de sa projection au Fespaco, le public a réservé un accueil chaleureux au film. APS La femme doit-elle avoir la même part que l'homme lors de l'héritage? La réalisatrice tunisienne Kalthoum Bornaz a provoqué un débat dans son pays avec son film "Shtar M'Haba" (L'autre moitié du ciel) lié à l'héritage pour les femmes dans ce pays du Maghreb. "C'est la première fois qu'on parle de ce sujet d'héritage de femme dans une fiction en Tunisie", a déclaré Mme Bornaz, dont le film est en compétition pour le grand prix long métrage au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), l'Etalon de Yennenga. Selon la loi tunisienne, l'homme hérite deux fois plus que la femme."Comme la loi émane directement du Coran, aborder ce sujet est délicat, c'est même un sujet tabou", explique la réalisatrice, 63 ans. Le film raconte l'histoire de jumeaux, Selim le garçon et Selima, la fille, âgés de 20 ans. Orphelin de mère, décédée lors de l'accouchement, ils vivent avec leur père Ali, avocat au barreau de Tunis qui les accuse d'avoir été à l'origine de la mort de son épouse. Selima apprend un jour que, selon la loi tunisienne, les filles n'héritent que de la moitié des parts de leur frère. Peu après, le père meurt. Selim applique la loi sur l'héritage à la lettre et part vivre à l'étranger jetant sa soeur dans la rue. Bornaz explique que c'est un problème typique auxquelles sont confrontées beaucoup de femmes tunisiennes. Quand les parents disparaissent, les garçons vendent les maisons laissant une petite partie de l'héritage aux filles. "L'autre moitié du ciel" a suscité des réactions mitigées lors de sa sortie en Tunisie, a indiqué la réalisatrice. Dans la presse, certains ont salué le courage de l'auteur, mais d'autres l'ont condamnée. Pour Bornaz, c'est déjà un succès que les gens évoquent désormais publiquement ce sujet considéré comme tabou. Lors de sa projection au Fespaco, le public a réservé un accueil chaleureux au film. APS