Dans la nuit d'hier, un grand nombre de jeunes, de la localité de Hadjadj, à quelques encablures de Mostaganem, ont investi le centre ville, et ont mis le feu au siège de la Mairie. Puis, de nombreux autres édifices publics ont été, à leur tour la proie des flammes. Les bureaux de la poste ont également été dévastés, ainsi qu'un Café, la Bibilothèque, une station d'essence, et des véhicules appartenant à des particuliers. Cette colère des jeunes de cette paisible localité a été provoquée par le décès de cinq harragas de Hadjadj, qui se sont noyés au large des côtes ibériques, au début du mois. Malgré les procédures entreprises par les familles des disparus, de les faire rapatrier, afin de les inhumer dignement, les autorités se sont distinguées par une lenteur qui confinait à l'indifférence. Rappelons qu'un grand nombre de noyés, probablement des milliers, qui ont été formellement identifiés par les autorités espagnoles comme étant des ressortissants algériens, attendent depuis des années d'être rapatriés. Compte tenu des frais que la conservation des corps nécessite, les autorités espagnoles ont menacé de les incinérer, si l'Etat algérien n'entreprend pas de les rapatrier au plus tôt, et il semble que des tractations secrètes aient eu lieu entre les deux pays. Des rumeurs circulent, depuis des mois, que le régime algérien, soucieux de ne pas écorner sa façade, largement usurpée, d' »Etat de Droit », et qui craint que des rapatriements massifs de milliers de dépouilles mortelles ne choquent les opinons publiques internationales, aurait exprimé le souhait que les défunts soient discrètement incinérés. Un sacrilège qui pourrait provoquer une onde de choc aux répercussions incalculables, si cette rumeur venait à se confirmer, puisque l'incinérations des corps est proscrite en islam. Affaire à suivre donc. DB