Abdellah CHEBBAH Nov.2019 Je n'arrive toujours pas à comprendre le silence de la communauté Européenne, des états-Unis et de la Russie sur les évènements qui s'y déroulent depuis neuf mois en Algérie, alors que ces pays sont généralement aux aguets de tout ce qui se trame sur cette planète. On les entend parler de Bolivie, du Liban, de l'Irak, de l'Iran mais jamais d'Algérie. Nous a-t-on censuré, effacé de la carte? Cette question est plus que pertinente, elle est dérangeante et intrigante. Aucune instance internationale, fût-elle l'ONU, ne souffle un mot sur la révolution du sourire que la jeunesse Algérienne mène pacifiquement contre une dictature militaire des plus féroces qui est au pouvoir depuis l'indépendance. Pourquoi ce silence? Un black out politique et médiatique est imposé sous couvert de la non ingérence, de règlements de compte politiques ou de bradages économiques dont les intérêts sont inéquitables. Pendant que ce pouvoir maintenu par connivence s'enrichit et se permet de piller le pays, le peuple s'appauvrit de plus en plus. Aujourd'hui, les Algériens dénoncent un régime mafieux en tenue militaire qui ruine leur pays. Ils veulent asseoir un système de gouvernance civil, une vrais démocratie. Les puissances occidentales sont atteintes d'une surdité, d'une cécité et d'un mutisme ou peut être d'un ‘'wait and see'' dépendamment de la suite des évènements. Ces pays se targuent pourtant de démocratie, de justice, de droits et de libertés. Sommes-nous dans une logique cornélienne? Toutes les pistes mènent à ce silence. La superficie de notre pays fait approximativement quatre fois celle de la France. Le trois-quart de ce territoire est désertique. C'est la Sahara. Il se trouve que ce désert regorge de ressources naturelles inexploitées et que celles-ci dépassent largement celles de tout le moyen orient confondu. On y trouve bien entendu du pétrole, du gaz, de l'or, de l'uranium, du phosphate, du fer, du zinc, du diamant, des terres arables et bien plus. La convoitise est de taille. Est-ce la seule raison qui expliquerait ce silence? Des scandales ont fait surface depuis cette révolution qui expliqueraient les connivences et la complicité de certains pays avec notre pouvoir mafieux. De la corruption et des pots de vin avec des multinationales étrangères, à grande échelle, appuyés par leurs gouvernements, a poussé le peuple Algérien à la révolte. Demander des comptes à ce pouvoir mafieux qui a régné en maître absolu sur tout ce qui se fait et bouge en Algérie fera éclabousser le monde. En 2018, des prospections off-shore sur le territoire Algérien ont fait apparaître de grands gisements de pétrole à l'ouest du pays ( Ain-Témouchent) et de gaz à l'est (Béjaia, Jijel et Skikda). Il s'est avéré qu'il y avait un très grand gisement de gaz (3 trillion de m³) au nord de Skikda. Actuellement, l'un des plus grands dans le monde. Evidemment, l'Europe en a grandement besoin. Les prospections ont été signées du temps de Ould Kaddour avec l'ENIE (compagnie italienne), TOTAL (compagnie Française) et l'ENGIE (compagnie Norvégienne). Elles sont encore en cours. Il ne restait que l'aspect juridique du côté de l'Algérie pour éviter des différends comme celui de 2015 avec TOTAL. Ce qu explique d'ailleurs la dernière loi sur les hydrocarbures qui a été légiféré à la hâte par notre APN rassemblant un ramassis de député sortis d'un ‘'couri''. Voilà la raison primordiale qui expliquerait ce silence. Ce complot passé entre ces compagnies et l'Algérie des généraux doit aboutir aussi longtemps que le pouvoir en place en Algérie se pérennise. Tout changement de gouvernance remettrait le deal en question. Pour une poignée de dollars, quelques privilèges et leur sécurité, nos généraux doivent ainsi aller jusqu'au bout du complot en organisant des élections présidentielles à la sauvette avec pour vitrine le résidu d'un système agonisant. Le Peuple Algérien n'est plus dupe. Avant le 12 décembre, date des élections, le peuple Algérien doit faire savoir aux Européens que tout engagement avec l'Algérie sera caduque quitte à se déplacer à Bruxelles. Le pays est informel et inconstitutionnel. Il semblerait qu'un député Européen Français aurait introduit une requête pour discuter de la situation de notre pays dans les jours à venir. Dans le cas contraire il serait prêt à divulguer à la planète entière ce qui se manigance, preuves à l'appui.