Le directeur général de l'Entreprise publique de télévision algérienne a animé, hier, un point de presse dans lequel il a exposé le programme des cinq chaînes publiques durant ce mois de Ramadhan 2018. Rationaliser les dépenses, mettre l'accent sur l'identité plurielle du pays et privilégier les productions locales, tel est le mot d'ordre du programme ramadanesque des cinq chaînes de la télévision publique, a affirmé hier son P-dg, Tewfik Khelladi qui annonce que l'EPTV reconduit pour la troisième année consécutive «le moratoire sur l'achat de programmes étrangers» et indique les chiffres de 100% produits maison pour la chaîne amazighe et Canal Algérie et de 98% pour trois autres. Il annonce, ainsi, la production de 18 feuilletons répartis entre séries dramatiques et sit-com dans les deux langues (arabe algérien et tamazight). Il s'agit notamment de «Rebiha» (en langue berbère) réalisé par Bachir Sellami ; «Ennar el barida» annoncée comme une série-événement réalisée par Farid Ben Moussa avec Nesrine Serghini et Khaled Benaïssa ; la comédie «Bab dachra» qui marque le retour de Biyouna au petit écran ; la série humoristique «Antar Ould Chaddad», etc. L'EPTV prévoit également un bouquet d'émissions culturelles et de divertissement, avec l'accent mis sur «le pays profond, ses richesses et sa diversité» : un reportage sera ainsi consacré chaque soir à un village algérien, son patrimoine et sa vie quotidienne. Par ailleurs, il annonce que la politique de «rationalisation de la gestion des ressources» de l'entreprise a conduit à une réduction de 15% du budget alloué à la grille ramadanesque, qui est de 25 milliards de centimes, soit cinq de moins que l'an dernier. C'est cette même politique de «frugalité» qui fait dire à Tewfik Khelladi, répondant à une question sur la concurrence avec les chaînes privées : «L'EPTV ne cherche pas à se démarquer mais à répondre aux exigences de notre cahier des charges tout en donnant un espace de créativité et de qualité aux jeunes talents.» Par ailleurs, interrogé sur la possibilité que l'EPTV diffuse des matchs de la prochaine Coupe du monde, le directeur de la télévision publique indique que son entreprise est «actuellement en discussions avec les détenteurs des droits». Sur un autre volet, répondant à une question sur les archives de l'EPTV utilisées par certaines chaînes privées, Tewfik Khelladi assénera qu'il s'agit de piratage et que lesdites chaînes n'en ont pas acheté les droits. Sarah H.