A la mi-janvier 2018, un communiqué du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale annonçait que le samedi 20 janvier 2018 serait installée «la commission chargée de proposer la liste des postes de travail présentant une haute pénibilité, la durée minimale passée dans ces postes et les âges minima de la pension de retraite correspondants», et ce, en présence du ministre de la Santé. Ce qui fut fait. Le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Mourad Zemali, qui avait co-présidé avec le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, la cérémonie d'installation de la commission, avait affirmé que la commission sera chargée de proposer une liste de métiers à haute pénibilité, la durée minimale d'exposition à ces derniers et les conditions permettant l'abattement de départ à la retraite, conformément à la législation en vigueur. La commission est composée de représentants des ministères du Travail et de la Santé, de la Direction générale de la fonction publique et de l'Office national des statistiques (ONS), de professeurs de la médecine du travail, de chefs de services hospitalo-universitaires et d'experts désignés par la tutelle. Il s'agit d'une commission intersectorielle comprenant des experts qui sera chargée de mener des travaux techniques et scientifiques et habilitée à consulter les secteurs concernés, les partenaires socioéconomiques et les syndicats des travailleurs et d'employeurs agréés. Onze mois plus tard, cette commission n'a toujours pas remis sa copie. Est-si «pénible» de plancher sur la pénibilité ? D. H.