Le premier tour de manivelle d'un film documentaire sur la culture et le patrimoine du vieux Kasr de Ouargla vient d'être lancé à l'initiative de nombreuses associations concernées par le patrimoine et la préservation du legs ancestral populaire de la région, a-t-on appris samedi des organisateurs de cette œuvre artistique. Première expérience du genre en matière de production de documentaires traitant des pans du patrimoine matériel et immatériel, ce court-métrage intitulé «Arak D'Arak» (ton fils est ton fils), en variante amazighe ouarglie, tend à mettre en valeur les us et coutumes de la population de ce site séculaire, un des plus beaux vieux ksour vieux de 600 ans et de certains pans socioculturels menacés de disparition, a expliqué le président de l'association «Culture et réforme» du vieux Ksar. La vie quotidienne de la population du vieux Ksar, les activités socioculturelles et sportives, les fêtes nuptiales, la solidarité et l'entraide, le système collégial dans le traitement et le dénouement des conflits sociaux, feront également l'objet de cette production, a fait savoir M. Hocine Boughaba. Retenu au titre de la célébration du mois du patrimoine (18 avril -18 mai), ce film vise également à mettre au jour le legs séculaire pour éveiller la conscience des jeunes générations sur la nécessaire sauvegarde et préservation de leur héritage. Cette production, dont la première prise des scènes a été effectuée à l'intérieur du vieux site, précisément la zaouïa de Sidi-Abdelkader-Djilani, quartier Béni-Brahim. Le vieux Ksar de Ouargla, classé patrimoine national et un des sites ayant jalonné l'histoire de la région, fait partie d'une chaîne de ksour disséminés à travers le grand Sud du pays, à l'instar de ceux de Tamentit dans le Touat (Adrar) et Béni-Abbès (Béchar), ayant préservé leurs cachets architecturaux authentiques en dépit de multiples aléas et facteurs de dégradation.