La situation de plusieurs bâtisses, notamment celles menaçant ruine, du vieux ksar de Ouargla, demeure en quête d'une prise en charge urgente susceptible d'épargner l'éventuel effondrement de certaines parties de ce site ancestral, a estimé mardi l'Association pour la culture et le patrimoine de ce ksar. Cet état de dégradation a affecté pratiquement 35% du bâti composant ce patrimoine séculaire, constituant ainsi un vrai danger pour les occupants, du fait des fissurations provoquées par les importantes pluies à l'instar des dernières précipitations ayant engendré l'effondrement de parties du ksar, classé patrimoine national, dont une bâtisse dans l'enceinte du vieux marché ayant provoqué une large panique parmi les citoyens, a expliqué le président de l'association. Hocine Boughaba a relevé qu'en dépit des efforts et interventions entrepris par les instances locales concernées, cette dégradation pèse lourdement sur la sécurité des occupants. Ce vieux site peuplé avait, rappelle-t-il, bénéficié ces dernières années d'un programme commun des ministères de la Culture et de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, portant réalisation de travaux urgents à travers la réhabilitation des façades du ksar, la restauration graduelle des ruelles, des places publiques et de plus de 150 bâtisses des quartiers de Béni-Ouaguine, Béni-Sissine et Béni-Brahim. Le programme, qui a accusé un retard dans son exécution suite au non-achèvement des procédures administratives nécessaires, a poussé les occupants à opérer diverses interventions et restaurations non étudiées qui ont influé négativement sur plusieurs pans et composantes du ksar. Parmi elles, des actions démesurées ayant touché les toitures, les murailles, le ravalement, les réfections individuelles susceptibles d'affecter l'entrelacement des bâtisses et de hâter la dégradation et l'éventuel effondrement de certaines parties du ksar, a expliqué M. Boughaba. De nombreuses opérations de réhabilitation et de restauration ont été retenues ces dernières années en faveur du ksar de Ouargla dans le cadre du plan permanent de préservation et de valorisation des secteurs sauvegardés, avec le concours d'associations locales. Entre autres opérations, la rénovation des réseaux d'assainissement et d'eau potable, ainsi que le renforcement des réseaux d'électrification et de l'éclairage public, dans le but de prendre en charge les préoccupations des occupants et l'amélioration de leurs conditions de vie. Ces actions ont été confortées également par des opérations de restauration de mosquées, zaouïas, places publiques, les sept portes du ksar, les façades, en plus de la réhabilitation de la place des Martyrs, selon la même source.