La confrérie des «chouyoukh-diwane»(malhamat-makadim) (épopée des mokadems), a organisé de belles soirées folkloriques inspirées du diwane et du gnaoui, et ce, à l'occasion de la célébration de la fête de «Achoura». Plusieurs troupes des wilayas et chouyoukh invités d'honneur, d'Oran, Mostaganem, Tlemcen, Mascara, Béchar, El-Bayadh, Arzew, Mécheria, et la troupe hôte de Aïn-Séfra, ont pris part à ce festival qui s'est déroulé du 11 au 13 du mois courant. Chacune des troupes s'est produite en uniforme spécial et avec des instruments traditionnels spéciaux, dans une ambiance particulière avec l'interprétation d'un cocktail divers enchaîné de différentes chansons religieuses, notamment les «madih» ou encore les «salat ala nabi» au son du tambour (dendoune), derbouka et du goumbri, avec un style de paroles très proche du gnaoui et très apprécié par le public. Le diwane et le gnaoui sont devenus une propre particularité de la région qui s'illustrent d'un folklore assez riche au son du tambour (dendoune), karkabou et au goumbri, aux chants tantôt religieux et mélancoliques, tantôt de paix, de détresse ou de souffrance, et partant, aux danses de transe aux fortes capacités expressives. C'est en effet un riche héritage, légué par les aïeux de la descendance des confréries de la négritude qui tient racine de la communauté de l'Afrique noire. B. Henine