C'est aujourd'hui que sera examiné et adopté le plan d'action du gouvernement. Une réunion « extraordinaire » du Conseil des ministres a été programmée sous la présidence du président de la République. Une fois adopté, le texte sera présenté en plénière au niveau de l'APN puis du Sénat. Djerad avertit : le plan d'action n'est pas une feuille de route détaillée mais plutôt « un point d'ancrage » qui sera décliné plus tard en politiques sectorielles. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - L'élaboration du plan d'action du gouvernement est achevée. Le plan fera l'objet aujourd'hui d'un Conseil des ministres « extraordinaire » au terme duquel il sera adopté avant sa présentation devant les députés puis les sénateurs. Après plusieurs réunions, le gouvernement Djerad remet ainsi sa copie à Abdelmadjid Tebboune. Dernière réunion en date, celle tenue hier avec comme unique ordre du jour, l'approbation dudit plan après une dernière lecture. A la veille de sa présentation au chef de l'Etat, le Premier ministre a tenu à préciser que « le plan d'action du gouvernement ne constitue pas, en soi, un plan détaillé dans lequel seraient énumérées toutes les actions à venir des secteurs, avec des objectifs quantitatifs et un échéancier de réalisation ». Il s'agit, selon Djerad, plutôt d'un « point d'ancrage » et d'une « méthode pour le gouvernement dans son approche visant à assurer la prise en charge des besoins de développement du pays, dans leurs différents volets ». Les différents ministères devront, une fois le plan approuvé par l'APN, affiner leurs politiques pour établir des feuilles de route détaillées. Lors de la précédente réunion du gouvernement, Abdelaziz Djerad, donnant des orientations aux membres du gouvernement, avait insisté sur la nécessité d'opérer les « recadrages » nécessaires et de s'adapter aux « situations héritées». Le Premier ministre avait auparavant rappelé que les fondements sur lesquels repose le plan d'action du gouvernement sont essentiellement les engagements du président de la République mais également les orientations et directives édictées à l'occasion de l'examen des stratégies sectorielles. Plaçant la lutte contre la bureaucratie dans tous les secteurs comme une priorité absolue, le Premier ministre avait alors demandé à l'ensemble des ministres de « veiller, personnellement, à la mise en œuvre des actions définies, chacun pour ce qui le concerne, dans la perspective d'un allègement progressif des procédures administratives qui constituent des contraintes pour le citoyen ou pour l'opérateur économique, d'une manière générale. Pour ce faire, le recours aux nouvelles technologies permettant la prise en charge de ce type de préoccupations est vivement encouragé, à l'exemple des techniques de numérisation et des applications liées». Il était également attendu des ministres un diagnostic précis et exhaustif de leurs secteurs respectifs, avec bilans et perspectives de relance et de développement pour chaque département ministériel. Des bilans qui ont servi de base à l'élaboration du plan d'action que les députés auront à examiner. La composante de l'APN n'ayant pas changé, la copie du gouvernement Djerad ne subira certainement pas de tirs groupés de la part d'une majorité avec à sa tête des partis certes dans la tourmente mais dont les vieux réflexes d'allégeance ont survécu à la crise qu'ils traversent. Accidents de la route Les premières mesures annoncées Abordant la récurrente problématique de la sécurité routière, la réunion du gouvernement a donné lieu à une série de premières décisions dans l'attente d'une mise en place d'un dispositif coercitif plus « consistant ». Il sera désormais procédé au retrait immédiat, à titre conservatoire, des documents d'exploitation des transporteurs à l'origine des accidents de la route. Autres mesures entrant en vigueur immédiatement : le renforcement des brigades mixtes entre les services relevant des directions de transports de wilaya et les services de sécurité pour effectuer des contrôles inopinés sur l'ensemble du réseau routier, le renforcement des moyens et l'expertise des activités de contrôle technique des véhicules. Les transporteurs exerçant sur les lignes de longue distance seront à l'avenir contraints d'adopter le principe du deuxième conducteur et à respecter le temps obligatoire de conduite et de repos alors que des inspections seront menées au niveau des gares routières, pour vérifier l'état des moyens de transport en commun ainsi que le respect de la réglementation par leurs propriétaires et conducteurs. Enfin, un fichier des conducteurs sera tenu au niveau de chaque wilaya afin de faciliter l'identification de ceux étant à l'origine d'accidents de la route. N. I.