Poursuite des réunions en vue de l'élaboration du plan d'action du gouvernement. Le Premier ministre instruit le staff gouvernemental d'opérer les « recadrages » nécessaires, tout en s'adaptant aux « situations héritées ». Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les réunions hebdomadaires de l'exécutif se poursuivent en vue de la finalisation du plan d'action du gouvernement qui sera présenté en Conseil des ministres. Ce samedi, Abdelaziz Djerad a, encore, une fois rappelé l'approche que les ministres doivent adopter dans l'élaboration de leurs politiques sectorielles. Il leur est demandé « la détermination des principes et critères fondamentaux devant prévaloir dans les options et orientations, et dans la prise des décisions et ce, indépendamment de la réalité des états des lieux et de la complexité des situations héritées ». Pour le Premier ministre, des cadrages seront nécessaires pour la consolidation des politiques et programmes sectoriels « sur la base de calendriers précis, aussi bien sur le plan des objectifs que sur celui des délais ». Djerad a rappelé aux membres du gouvernement « les fondements sur lesquels repose le plan d'action du gouvernement, dont les référents demeurent dictés par les engagements du président de la République en premier lieu et, en second lieu, par les orientations et directives édictées à l'occasion de l'examen des stratégies sectorielles ». Tour à tour, les ministres ont présenté des communications relatives à leurs secteurs. C'est le cas de celui de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire qui a fait un exposé sur la problématique de la sécurité routière. Une telle problématique, a estimé le Premier ministre, « ne saurait faire l'objet d'un traitement sectoriel isolé ou limité dans le temps », appelant à « un engagement actif et soutenu de l'ensemble des secteurs pour la mise à contribution de toutes leurs énergies et capacités créatives, notamment celles employant les ressources issues des nouvelles technologies, de manière à établir une cartographie des points noirs et à mobiliser les moyens destinés à assurer leur éradication ». Il a également été question d'un « plan d'urgence » multisectoriel destiné à la prise en charge des zones isolées. Le ministre de l'Intérieur a évoqué les mécanismes à développer en matière d'actions solidaires de proximité pour « pallier les défaillances récurrentes constatées chez les intervenants, qu'il s'agisse d'autorités locales, d'organismes dédiés ou d'opérateurs économiques et commerciaux ». Intervenant sur le même sujet, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a présenté, à son tour, une communication relative aux mesures à prendre en faveur des enfants scolarisés démunis, notamment en matière de transport et de restauration. Le Premier ministre a, pour sa part, insisté sur le caractère déterminant de la mobilisation intersectorielle basée sur un système d'information et de collecte des données performant et un maillage conséquent du territoire. Djerad a appelé à la mise en place d'un programme national en matière d'infrastructures scolaires, la généralisation des cantines scolaires et la prise en charge de la réfection des routes. Le ministre de la Santé a, pour sa part, été entendu au sujet des mesures prises par les pouvoirs publics pour faire face au risque d'une pandémie éventuelle du coronavirus. Il a évoqué la mise en place au niveau des aéroports de dispositifs de contrôle des voyageurs en provenance des régions à risque, la prise en charge adaptée de l'ensemble des cas éventuels qui pourraient survenir par la mise à disposition de centres d'accueil spécialisés, la réactivation du Conseil scientifique dédié à la prise en charge des questions liées au traitement des phénomènes de santé publique et l'initiation d'actions de communication adaptées à destination du grand public. N. I.