Yasmina Khadra met son grain de sel dans «la marmite littéraire» algérienne, un peu trop fade et refroidie, coronavirus oblige, ces derniers temps. Son nouveau roman est Le sel de tous les oublis, un titre qui rappelle un peu le titre du film Le sel de la mer d'Annemarie Jacir. Le nouveau roman de l'écrivain algérien Yasmina Khadra devra paraître bientôt en Algérie et dans plusieurs autres pays, a annoncé l'auteur dans un post sur sa page Facebook. Attendu pour le 20 août 2020, Le sel de tous les oublis sera publié en Algérie aux éditions Casbah, ainsi qu'en France, en Suisse et en Belgique, précise l'auteur. Le roman raconte l'histoire d'un instituteur du nom d'Adem Naït-Gacem, qui, ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, abandonne ses élèves et suit les chemin de l'errance, résume l'auteur dans un aperçu publié sur sa page Facebook. «Des rencontres providentielles jalonnent sa route, musicien aveugle au chant prophétique, vieux briscards, galériens convalescents et simples d'esprit le renvoient constamment aux rédemptions en lesquelles il refuse de croire. Jusqu'au jour où il est rattrapé par ses vieux démons», détaille encore l'écrivain. À travers les aventures d'Adem Naït-Gacem et ses rencontres pleines d'enseignements, Yasmina Khadra offre «une méditation sur la possession et la rupture, le déni et la méprise, et sur la place qu'occupent les femmes dans les mentalités obtuses à travers les pérégrinations d'un anti-héros mélancolique». Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, est né le 10 janvier 1955 à Kenadsa, dans l'actuelle wilaya de Béchar, dans le Sahara algérien. «Yasmina Khadra», les deux prénoms de son épouse, est le pseudonyme avec lequel il signait certains de ses premiers romans. Plus tard, et étant donné qu'on ne change pas un nom qui gagne, il a gardé cette signature de femme. Auteur prolifique, Yasmina Khadra est un des romanciers francophones les plus lus au Maghreb et en Europe. Après un début avec succès dans le polar, il va opter pour «la littérature normale» avec des thèmes souvent inspirés de l'actualité nationale ou internationale, comme la trilogie Les Hirondelles de Kaboul paru en 2002, L'Attentat (2005) ou Les sirènes de Bagdad (2006). Les trois romans ont fait l'objet d'adaptations à l'écran ou sur les planches théâtrales à l'étranger. Morituri a été porté à l'écran par Okacha Touita en 2007. Publié en 2008, le roman (une fiction historique) ce que le jour doit à la nuit a été adapté au cinéma par le réalisateur français Alexandre Arcady en 2012. Yasmina Khadra écrit et publie depuis plus de 25 ans et compte à son actif une trentaine de romans, traduits dans plus de 40 langues. L'auteur de Morituri (1997), La longue nuit d'un repenti (2010), Cousine K (2003), La dernière nuit du Rais (2015) ou encore L'outrage fait à Sarah Ikker (2019) a été plusieurs fois distingué et primé en Espagne, en France, en Belgique et aux Etas-Unis, notamment. Kader B.