Le secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, ne s�est pas laiss� tenter comme d�aucuns par les douceurs du farniente estival. Alors que le soleil dardait caniculaire, lui s�est senti d�aplomb au point de r�unir plus d�un millier de militants et cadres du parti � Mostaganem. Tout cela pour une perspective bateau : le plan quinquennal 2010-2014. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Particuli�rement d�bordant d��nergie et actif, Belkhadem l�a �t� durant tout l��t�. Comme il ne l�a jamais �t� par le pass�, except� aux moments des rendez-vous �lectoraux. Que court-il � se mettre ainsi excessivement sous le spectre du visible, alternant d�clarations et activit�s partisanes ? Ce n�est assur�ment pas l�amour d�sint�ress� de l�effort. Toute cette agitation, si l�on peut ainsi dire, ob�it, pour s�r, � des motivations et calculs politiques. Et, visiblement, c�est la contrari�t�, mal tue, au demeurant, qui le dope. Les malaises politiques de Belkhadem trouvent, pour les moins anciens, leur source dans le dernier remaniement minist�riel, lorsque, � son grand dam, Ahmed Ouyahia fut reconduit et maintenu dans ses fonctions de Premier ministre. Belkhadem, on s�en souvient, n�avait pas l�sin� sur la man�uvre pour forcer une �jection son rival et non moins partenaire dans l�Alliance pr�sidentielle. Ses tentatives furent vaines. Le remaniement minist�riel n�avait pas remis le FLN sur son pi�destal. Il a, au contraire, confirm� Ouyahia dans �sa comp�tence� de coordinateur de l�ex�cutif, au d�triment de Belkhadem et d�autres pr�tendants battant tout aussi banni�re FLN, et, du coup, attest� de ce que l��quilibre dans cette strate du pouvoir passe par un d�classement du plus vieux parti au profit du Rassemblement national d�mocratique (RND). Belkhadem, qui ne semble plus pouvoir souffrir in petto, serait d�autant plus chagrin� que sa majorit� parlementaire ne lui garantit pas le si�ge le plus pr��minent au gouvernement. Englu� dans son incapacit� � faire bon c�ur contre mauvaise fortune, Belkhadem s�accroche aux perspectives bateau. Comme ce d�bat autour du nouveau plan quinquennal, objet de l�universit� d��t� du parti � Mostaganem. Une fa�on, mieux qu�une autre, a-t-il d� penser, de se montrer soucieux plus que quiconque du programme pr�sidentiel. Plus que celui qui a la charge de l�ex�cuter sur le terrain, en l�occurrence le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Mais en optant pour ce g�n�rique pour l�universit� d��t� du parti, Belkhadem s��pargne aussi les questions f�cheuses, celles relevant de l�organique. Le FLN, comme nul ne l�ignore, reste constamment secou� par la houle qui agit en ses profondeurs, depuis bien avant la fameuse op�ration de redressement. En surface, cette houle ce manifeste par des salves cycliques de m�contentements. Depuis les mouhafadhas jusqu�au comit� central, voire le bureau politique. Mais Belkhadem, ma�trisant l�art du zapping, fait comme si de rien n��tait. Il poursuit de jouer au chef, m�me si son orchestre est enti�rement d�sarticul�. Aux militants, il sait vendre du r�ve. Comme cette r�solution d�une escapade sur l�astre lunaire pour un Alg�rien. Mais pourquoi diantre Amar Tou, un ministre FLN, est-il venu perturber ce beau r�ve en annon�ant que la mise en service du m�tro d�Alger accusera encore un retard. Un de plus. Un de trop.