La députée de Boumerdès, Naïma Salhi , a été entendue par la brigade de recherche de la gendarmerie de Chéraga, dans le cadre de la plainte déposée contre elle le 9 juin 2019, pour «incitation à la haine raciale» et, appel au meurtre», ont annoncé les deux avocats Kader Houali et Sofiane Dekkal, avocats au barreau de Tizi Ouzou, auteur de la plainte. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - «Convoquée depuis quelque temps par la brigade de sa circonscription, elle a fini par se présenter pour qu'elle soit entendue cette semaine, dans les faits qui lui sont reprochés», ont précisé les deux avocats, rappelant qu'ils ont déjà été entendus par les gendarmes de la même brigade durant le mois de mars 2020, «où nous avions rappelé l'objet de notre plainte suite à ses déclarations racistes à travers des publications et des vidéos sur la page Facebook officielle de son parti». Pour eux, cette convocation qui intervient après plus d'une année du dépôt de notre plainte, découle de la volonté du pouvoir politique «d'en finir avec cette délinquante politique qui devient trop encombrante». Le procès de la présidente du PEP (Parti de l'équité et de la proclamation) ne sera qu'une question de jours, estiment-ils, appelant le ministre de la Justice et garde des Sceaux à accélérer la procédure de levée de l'immunité parlementaire contre la députée «qui siège encore dans un Parlement décrié par la classe politique, surtout après les révélations du député FLN d'Annaba, sur les achats de sièges à coup de milliards». Selon eux, l'agitation de la mise en cause ces derniers jours, prouve à plus d'un titre, qu'elle n'est plus protégée comme elle tentait de le faire croire, en évoquant sa proximité avec les anciens gros bonnets du régime. «Sa dernière déclaration fantasque où elle s'est dite ensorcelée pendant trois ans, est une tentative de fuir ses responsabilités pénales et d'amadouer l'opinion. Or, il n'y pas un juge conscient qui croirait à ces affabulations», ont-ils souligné. Karim A.