La tension monte crescendo et on fr�le l�hyst�rie au village touristique des Amandiers ces derniers jours, suite � l�information faisant �tat de la saisie de 29 bungalows et de la grande piscine dudit village par la justice au profit d�un ex-associ� de la Sarl Capritour. Un branle-bas de combat a suivi cette annonce qui a bris� le r�ve de vivre tranquillement chez soi de bon nombre de familles en qu�te de tranquillit� et de repos dans ce village o� la vie est devenue, h�las, infernale au fil des ann�es. Chaque soir, � la rupture du je�ne, les co-propri�taires se r�unissent et d�battent de la situation �chaotique� de leurs biens. Des informations leur parviennent quotidiennement par-ci par-l� et ne pr�sagent rien de bon. La majorit� des r�sidants ne d�tiennent aucun acte de propri�t� ; plus de 80% des logements et bungalows sont hypoth�qu�s au profit du Tr�sor public et de banques nationales. Chose que nous avons-nous m�mes v�rifi� aupr�s du notaire en charge du dossier de Capritour. Le black-out ayant entour� cette affaire n�a fait qu�accentuer la pression. �C�est incroyable ce qui se passe ici, dans aucun pays au monde on n�a vu cette dr�le de situation. On paye un bien au dernier centime, sans aucun acte au pr�alable, et tout d�un coup on nous expulse par le biais de la justice pour un probl�me qui n�est pas de notre ressort. C�est inadmissible ; croyeznous, on n�en dort pas la nuit et personne n�est en mesure d�abandonner sa maison�, nous dira un r�sidant des Amandiers, lors d�une r�union � laquelle nous avons �t� convi�s avant que d�autres ne soul�vent d�innombrables contentieux avec l�administration du village de Capritour, � savoir les hypoth�ques de leurs bungalows qu�ils auraient carr�ment ignor�es et l��ternel probl�me d�eau potable qui n�a jamais coul� dans leurs robinets, cons�cutivement aux cr�ances impay�es vis-�-vis de l�Alg�rienne des eaux par l�administration du site et qui s��l�vent � quelque sept millions de dinars. �On nous fait payer des charges de 42 000 DA chaque ann�e pour des services que nous ne consommons pas. Nous sommes priv�s d�eau, d��lectricit� pour bon nombre de foyers. Nos enfants et nous-m�mes baignons dans les �gouts de Capritour, puisque la station d��puration des eaux n�a jamais fonctionn� et la meilleure vient de tomber pour nous exproprier de nos maisons, c�est fou !� r�torquera un autre r�sidant. La gen�se de l�affaire de saisie de ces bungalows, telle qu�elle nous a �t� r�v�l�e par les membres de l�association des r�sidants des Amandiers, date des premi�res ann�es de gestion du site Capritour, o� les trois associ�s, en l�occurrence Lakelak, Bouzid et les h�ritiers Tamzali (propri�taires du terrain), qui ne s�entendaient pas sur la gestion du village, ont d�cid� � l�unanimit� de se s�parer � l�amiable avec Bouzid et ce, en pr�sence de sages du village, dont un grand chanteur kabyle. L�assembl�e a d�cid� d�indemniser Bouzid en lui accordant quelque 5 milliards de centimes du b�n�fice acquis sur la vente des logements. Ce dernier qui n�aurait pas appr�ci� la mani�re et le montant qui lui aurait �t� attribu� lors de cette crise a finalement d�cid� de porter l�affaire devant la justice, qui a rendu un verdict en sa faveur � deux reprises. Vendredi prochain, tous les r�sidants du village des Amandiers sont appel�s � une assembl�e g�n�rale extraordinaire aux c�t�s de leurs avocats afin de d�battre de la situation d�urgence qui pr�vaut dans ce village touristique en attendant les suites r�serv�es par les instances judiciaires � ce conflit.