Lionel Messi et Antoine Griezmann, deux doublés et tout va mieux ! Les deux superstars ont offert une nouvelle victoire (4-0) au renaissant FC Barcelone, samedi à Grenade pour la 18e journée de Liga, et permis au Barça de recoller à trois points du Real Madrid, accroché par Osasuna (0-0). Le duo d'étoiles brille fort : avec un but opportuniste (12e) et une reprise parfaitement dosée (64e), le champion du monde français a joué à qui mieux mieux avec son capitaine argentin, lui aussi double buteur, sur une passe de Griezmann (35e) et sur un coup franc direct millimétré (43e), trois jours après son doublé contre Bilbao (3-2). Un an jour pour jour après le début de la longue débandade catalane en Arabie Saoudite en Supercoupe d'Espagne, avec le limogeage d'Ernesto Valverde et la nomination de Quique Setién, le Barça renaît en 2021. «Besoin de Messi» Dans le sillage de leurs deux stars, les Catalans ont complètement éteint les Andalous, pourtant volontaires à l'entame, avec une grosse occasion sauvée par Marc-André ter Stegen dès la 2e minute... mais qui ont dû finir le match à dix après l'exclusion de Jesus Vallejo (78e). Messi, remplacé par Martin Braithwaite à la 65e, est ainsi devenu le meilleur buteur du Championnat d'Espagne avec 11 buts en 17 matchs, et Griezmann a mis un terme à une petite disette qui durait depuis huit matchs, toutes compétitions confondues. «Le Barça a besoin de Leo (Messi), pour son jeu, son importance dans le fait de créer des occasions, et surtout pour son efficacité. C'est quelque chose de très important dont tu as besoin pour se battre pour des titres. (...) Dernièrement, il est très bien», a encensé Koeman en conférence de presse d'après-match. Le Barça pointe désormais à quatre petits points du leader, l'Atlético Madrid, qui a vu samedi son match contre Bilbao repoussé — alors qu'il compte déjà trois matchs en moins — en raison de la tempête de neige historique qui s'abat en ce moment sur Madrid et une bonne partie de la péninsule ibérique. Et à trois points de l'éternel rival, le Real Madrid, dauphin engourdi par le froid à Osasuna en soirée (0-0). Ce large succès en Andalousie a été l'occasion de voir le milieu de terrain catalan Sergio Busquets jouer son 600e match sous le maillot blaugrana, et s'inviter ainsi à la table des Xavi (767), Messi (752) et Iniesta (674), les trois autres légendes du club à avoir passé ce cap. Le Real, engourdi A Pampelune, la soirée a été bien plus glaciale pour Zinédine Zidane : sur un terrain maculé de blanc en pleine tempête de neige qui frappe l'Espagne ce week-end, les Merengues ont été accrochés 0-0 par l'avant-dernier de Liga, Osasuna. Les Madrilènes ont connu les pires difficultés pour atterrir à Pampelune vendredi soir en raison des conditions météorologiques, avec un retard de près de trois heures. Samedi, ils ont largement dominé, mais ont buté face à l'imperméabilité du rideau navarrais, à l'image de cet arrêt réflexe spectaculaire de Sergio Herrera sur une reprise de la tête de Karim Benzema (65e). Eden Hazard, titulaire pour la première fois depuis le 25 novembre (contre l'Inter Milan en C1, 2-0) après avoir soigné sa blessure à la cuisse droite, n'a pas été assez tranchant pour permettre au Real d'empocher les trois points. «On a fait ce qu'on a pu sur ce terrain, mais ça n'a pas été un match de football. Les conditions étaient très compliquées. On a joué le match parce qu'on nous a dit de le jouer. Mais à l'arrivée, avec ces conditions, on a vu ce que l'on a vu», a fulminé «Zizou» en conférence de presse d'après-match, tranchant que «oui, clairement», il aurait fallu reporter ce match. Le Real prolonge malgré tout sa série de neuf matchs sans défaite toutes compétitions confondues (deux nuls et septs victoires depuis début décembre). En fin d'après-midi, dans le duel des prétendants à la C1, le Séville FC l'a emporté 3-2 face à la Real Sociedad grâce à un triplé de l'avant-centre marocain Youssef En-Nesyri (4e, 7e, 46e), après un début de match complètement fou avec quatre buts dans le premier quart d'heure.