Le mercato exceptionnel acte III a pris fin dimanche soir, comme il a commencé. Timidement et sans «faits majeurs» à signaler, si ce n'est la conclusion de deux transferts qui peuvent profiter au CR Belouizdad. Faute d'argent, et vu les restrictions formulées par les structures du football (FAF, LFP et CRLS), cette troisième fenêtre de recrutement n'a pas été mouvementée. Mal engagé dès le 22 mars, le processus a concerné très peu de clubs. Et des joueurs recrutés, certains n'ont réussi à se «caser» qu'à la faveur des décisions de la Chambre des résolutions des litiges sportifs de la FAF. C'est le cas des deux recrues du CR Belouizdad, Kheireddine Merzougui (JSM Skikda) et Hichem Khalfallah (O Médéa). Deux buteurs d'une Ligue 1 pas forcément attractive ni attirante. Pour autant, l'USM Alger s'est avérée très active dans un marché de dupes. Après avoir recruté fin janvier le Burkinabé Hamed Belem, les Rouge et Noir ont assuré durant cette troisième période d'enregistrement une nouvelle affaire en s'offrant un autre attaquant subsaharien, le Ghanéen Kwame Opoku. Une pioche qui s'ajoute à Naidji, recruté en janvier, mais qualifié à partir de ce mercato, et le défenseur Baouche (USMBA) dont la venue a mis à nu les méthodes archaïques employées par nos clubs dans de telles opérations. A savoir recruter des joueurs, ou des entraîneurs, «à la carte» sans savoir vraiment de quoi il en retourne. Cette «négligence» a mis à mal «l'opération recrutement» du Mouloudia d'Alger. Déjà «hors course» entre août et octobre, puis en janvier, la direction du MCA qui avait libéré deux éléments du secteur médian de l'équipe (Mouaden et Djabou) a semblé heureuse d'annoncer le 31 mars dernier le recrutement du Ghanéen Joseph Esso, le buteur patenté de Dreams FC. Depuis, aucune nouvelle sur la venue en Algérie de l'international des Black Stars qui continue de livrer des matchs avec son club (dimanche, il a manqué un penalty lors du match face à Medeama FC). Il semble que les dirigeants de Dreams FC ne comptent pas libérer leur attaquant, si le MCA ne verse pas une partie de l'indemnité convenue (120 mille dollars). Une autre affaire scabreuse en perspective pour un club qui a vécu le même scénario en été avec le Soudanais Al-Ghorbal, aujourd'hui sociétaire du Hilal Omdourman. Dimanche soir, dans les ultimes moments du mercato, la direction d'Almas qui n'avait pas encore l'idée de se séparer de l'entraîneur Amrani, a mis la main sur le milieu offensif de l'ASO Chlef Tahar Fathallah. D'autres clubs ont renforcé leurs rangs à l'occasion de cette dernière ouverture pour l'exercice 2020-2021. Il s'agit de la JS Kabylie et de l'ES Sétif qui font parcours commun en Coupe de la CAF. Les Canaris qui avaient ouvert le mercato en attirant le milieu offensif de l'O Médéa, Yacine Meddane, ont pris deux éléments, Ali Haroun (USMBA) et Fouad Ghanem (CRB) qui étaient libres de tout engagement. Le premier, recruté par le club de la Mekerra en octobre dernier, avait immédiatement sollicité l'arbitrage de la Chambre des litiges de la FAF pour salaires impayés, alors que le second, arrivé l'été dernier en provenance de la JSMB, n'a jamais eu sa chance auprès de Dumas et le CRB l'avait libéré à la demande du Français. Pour les Sétifiens, deux retours sont à signaler. Il s'agit de Mohamed-Khoutir Ziti (Nasr Benghazi) et d'Abdelmoumen Djabou (MCA) alors que le troisième joueur ramené par la direction du club de Aïn Fouara est le Bel-Abbésien Nacereddine Benlebna, libre dès lors que la CRLS a validé son recours contre l'USMBA. Ce sont là les principaux mouvements d'un mercato rendu pauvre par le contexte économique que vivent la majorité des clubs de l'élite, mais aussi par le fait qu'il intervient à un moment où tous les Championnats à travers la planète sont en pleine compétition. Une remarque, pour terminer : deux clubs, l'OM et l'USMBA ont été les principales cibles de la part des recruteurs. Médéa et Bel-Abbès ont subi des pertes assez importantes en joueurs de qualité, ce qui devrait logiquement provoquer un déséquilibre assez conséquent sur le niveau de ces deux formations déjà mis à mal par la crise financière ayant provoqué une démobilisation des troupes. M. B.