Comme à chaque échéance électorale, la campagne à Oran n'atteint réellement sa vitesse maximale qu'à partir de la deuxième semaine, avec notamment le début des meetings. Pour ces élections, Oran compte 37 listes de candidats, parmi lesquelles 20 listes de partis politiques et 17 listes de candidats libres. Ce sont 75 salles de meeting qui devront accueillir leurs rassemblements. Pour tenter de convaincre les électeurs de voter pour eux. Jeudi, au premier jour de la campagne, des candidats se sont contentés de quelques rassemblements au niveau de la place d'Armes, pour d'autres, ce seront des réunions au niveau de leurs permanences, pour donner des directives afin de mener à bien la campagne électorale. Avec l'ère « du monde virtuel », les différents candidats se sont en revanche montrés plus actifs sur les réseaux sociaux. Dans un premier temps, en publiant leurs portraits et en mettant en évidence leur numéro à retenir pour tout électeur qui voudrait voter pour eux. Les candidats n'échappent pas au décorticage de leurs choix de photos, et parfois aux moqueries. Les commentaires qui reviennent à chaque fois : «Dites-nous, quel est votre programme ? Votre vision lointaine pour résoudre nos problèmes ?» D'autres citoyens s'interrogent souvent sur le niveau d'instruction des candidats et leur expérience et aptitudes à assumer un siège parlementaire pour représenter la population oranaise. À toutes ces questions et inquiétudes, les candidats ont trois semaines pour répondre, mais surtout pour convaincre et espérer obtenir un des 17 sièges qui reviendront à la wilaya d'Oran. Amel Bentolba AIDE AUX CANDIDATS INDEPENDANTS Une mesure «discriminatoire», selon Talaie El Hourriyet Le parti Talaie El Hourriyet qualifie de «discriminatoire» la dernière mesure du gouvernement d'aider les candidats indépendants aux élections législatives anticipées du 12 juin prochain, avec l'octroi d'un montant de 300 000 Da pour chaque candidat, en vue de financer leur campagne électorale. Le président de l'instance chargée de la gestion du parti a observé, jeudi, lors d'une conférence de presse au premier jour de la campagne électorale, que cette mesure ne concernait pas les partis politiques, réclamant, dans la foulée, de «revoir cette mesure». Réda Benouenane a, par ailleurs, qualifié ces législatives de «pierre angulaire de la primauté de la loi et de la gouvernance démocratique dans le pays». Si, bien entendu, a-t-il tenu à préciser, «les conditions de leur gestion sont réunies de façon réglementaire». Il a invité dans ce sens «les citoyens à se diriger en force aux urnes, étant le seul moyen de défendre leurs intérêts». Expliquant la position du parti à l'égard de ce scrutin, Benouenane dira que la direction de Talaie El Hourriyet a pris une décision «responsable» en participant aux prochaines législatives, et ce, convaincu que «les pratiques non-constitutionnelles de l'ancien régime sont révolues». M. K.