La situation financière se complique davantage au MC Oran après les verdicts que viennent de prononcer la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) au profit de sept joueurs. Ces verdicts portent à plus de 110 millions DA les dettes du club au niveau de cette instance, a-t-on appris lundi de la formation de Ligue 1 de football. Les sentences de la CNRL obligent la direction oranaise à s'acquitter de près de 70 millions DA au profit des sept joueurs plaignants. Trois éléments de l'effectif de l'exercice 2019-2020 avaient eu auparavant gain de cause auprès de la même structure relevant de la Fédération algérienne de football, contraignant la trésorerie des «Hamraoua» à leur payer une somme globale estimée à 40 millions DA, souligne-t-on de même source. L'addition risque d'être salée davantage, étant donné que d'autres joueurs de l'effectif de l'exercice précédent attendent que la CNRL ne tranche sur leurs plaintes, souligne-t-on encore. Toutes ces dettes ont causé au club phare de la capitale de l'Ouest l'interdiction de recrutement au cours de l'actuel mercato qui a commencé le 6 août passé, rappelle-t-on. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, la direction mouloudéenne assiste impuissante au départ de plusieurs joueurs clés de son effectif de la saison passée. Jusque-là, six éléments ont signé des contrats avec d'autres clubs, à savoir Boutiche et Motrani (ES Sétif), Hamidi (MC Alger), Mellal (JS Saoura), Litim (Al Aïn Essaoudi) et Benhammou (CR Belouizdad). D'autres devraient leur emboîter le pas dans les prochains jours et n'attendent que leurs lettres de libération de la CNRL pour aller monnayer leurs talents sous d'autres cieux, affirme-t-on dans l'entourage du club. Le conseil d'administration du MCO, réuni jeudi passé, a décidé de mettre en place une commission de recrutement qui sera chargée de désigner un nouvel entraîneur pour succéder à Fouad Bouazza et renforcer l'effectif par de nouveaux joueurs en vue du prochain exercice qui débute le 23 octobre. Mais tout cela passe obligatoirement par le paiement des dettes actuelles et futures, ce qui ne serait pas une mince affaire, surtout en ces moments de vaches maigres que traverse le MCO, estiment les observateurs. La crise financière récurrente de la formation d'El-Bahia a d'ailleurs incité les membres du conseil d'administration à approuver, lors de leur précédent conclave, une résolution par laquelle ils s'engagent à ouvrir la voie à la reprise du club par une entreprise publique. Il s'agit de «la seule option pour permettre au MCO de retrouver son lustre d'antan», avait déclaré le président Tayeb Mahiaoui au cours d'une récente conférence de presse.