Pour rappel, cette dite commission avait été installée le jeudi 4 novembre 2021 par monsieur le ministre de la Jeunesse et des Sports et ce, sur instruction du président de la République. Constituée de cadres supérieurs issus notamment de l'école supérieure en sciences et techniques du sport (ex. ISTS), et ayant pour coordonateur M. Naserdine Guermiche, docteur en théorie et méthodologie de l'entraînement sportif, cette commission est chargée d'accompagner et de suivre la préparation des fédérations concernées par cet événement que sont les Jeux méditerranéens d'Oran. Malgré leur attribution très précoce, puisque le choix de leur déroulement dans notre pays a eu lieu déjà en 2015, un constat amer a été fait. Que ce soit sur le plan de l'organisation sportive, de la mise à niveau ou des réalisations des infrastructures et de la préparation technique de notre élite sportive, le retard est considérable. Pour ce dernier point, les résultats obtenus par notre élite sportive aux dernières olympiades de Tokyo sont très révélateurs quant à nos réelles chances d'honorer convenablement nos couleurs nationales. Les tableaux joints en fin de commentaire permettront à notre opinion publique de jauger les capacités physiques de nos sportifs. Ils désignent les athlètes classés parmi les cents premiers du bassin méditerranéen. Si le choix s'est porté sur la première discipline olympique (l'athlétisme) et la plus pourvoyeuse de médailles, compte tenu du nombre élevé d'épreuves qu'elle comprend, vingt-quatre chez les messieurs et vingt-trois pour les dames, en plus du relais mixte, nous proposerons à nos lecteurs d'autres évaluations concernant d'autres sports inscrits à ces jeux. Donc, la mise en forme de cette commission d'expertise «aura une mission d'évaluation des programmes et d'accompagnement des fédérations sportives, dans le cadre de la préparation aux rendez-vous sportifs, y compris les JM d'Oran, uniquement au plan sportif», selon son coordonateur M. Guermiche. Sans verser dans une inquiétude alarmiste, le temps nous séparant de ce grand rendez-vous étant trop court, désigner une commission composée de cadres aux compétences avérées, suffira-t-il à compenser le bricolage de beaucoup de nos fédérations sportives qui ont évolué en électrons libres des décennies durant ? À terme, n'allons-nous pas craindre d'une alerte à l'immixtion dans les affaires d'une fédération donnée pour justifier certains écarts dans les pronostics ? Bien sûr qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire, mais au lieu de se fixer ces jeux comme référent, il sera plus bénéfique pour le sport national de demain de commencer par poser les jalons de ce que sera le sport national dans les décennies à venir. Ce qui est arrivé à la Fédération algérienne de handball, à tort ou à raison, doit aussi concerner d'autres institutions du sport national. Surtout celles qui ont été à l'avant-garde du mouvement sportif algérien, voire africain. Cami B. Classement Méditerranéen – (Source Fédération internationale d'athlétisme) ATHLÈTES ALGERIENS CLASSES PARMI LES 100 PREMIERS DAMES : performances réalisées en 2021 MESSIEURS : performances réalisées en 2021 Notes : 1. Dans ce classement, il n'est pas fait cas de Toufik MAKHLOUFI, absent des pistes depuis pratiquement deux (2) saisons sportives. 2. Le record des Jeux méditerranéens du relais 4x400 m demeure la propriété de l'équipe d'Algérie, depuis les jeux de BARI (Italie) 1997 .3'02''78.