Si la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19 peine à trouver ses marques à Alger malgré les moyens déployés par l'Etat, à l'instar des chapiteaux érigés sur les places publiques les plus en vue de la capitale, la vaccination contre la grippe saisonnière, qui a débuté officiellement le 29 novembre, a été accueillie favorablement par les citoyens et cela, dès les premiers jours de son lancement. Ceci pour dire aussi que malgré la menace du nouveau variant du coronavirus Omicron, l'engouement pour la vaccination contre la Covid-19 demeure timide. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - En effet, les centres de vaccination contre la Covid-19 n'accueillent pas grand monde au fil des jours, et ce, depuis le lancement de la campagne massive en juin dernier. Une virée, hier, du côté du chapiteau de la place du 1er-Mai le confirme bien. «L'accueil des personnes à vacciner demeure toujours timide», avance la directrice du centre de vaccination. «Mis à part les quelques jours qui ont précédé le match de l'équipe nationale à Blida en raison des conditions sanitaires imposées par les autorités pour l'accès au stade, pour le reste, nous n'accueillons pas grand monde», poursuit-elle. Par contre, la visite de structures sanitaires de proximité donne à voir un autre décor pour le cas de la vaccination contre la grippe. «Les citoyens accordent un intérêt particulier pour la vaccination contre la grippe», témoigne une médecin chef. À ce propos, elle jugera que l'engouement est appréciable pour un début. Pour rappel, la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a débuté il y a seulement 5 jours. «Beaucoup de citoyens qui se sont procuré le vaccin au niveau des pharmacies d'officine arrivent pour se faire vacciner», a-t-on recueilli hier au dispensaire de Belouizdad. «Pour un jour de week-end, les citoyens qui viennent se vacciner sont ceux qui se procurent le vaccin auprès de leur pharmacien, alors que pour le reste, ils se font vacciner tous les jours de la semaine», recueille-t-on. Si pour la mi-journée d'hier, nous avons dénombré près d'une douzaine de personnes à la polyclinique de la rue Hassiba, «pour les autres jours, l'engouement est plus important», apprend-on. «Bon nombre de citoyens préfèrent se faire vacciner au niveau du centre de santé de proximité», nous fait avoir une infirmière. Au niveau des polycliniques visitées hier à Alger-Centre, l'on apprend que ces structures accueillent une population de tout sexe et de toute tranche d'âge. Un tour du côté des pharmacies d'officine fait apparaître les mêmes impressions à propos de l'intérêt que portent les citoyens au vaccin contre la grippe saisonnière. Non loin de la place du 1er-Mai, une pharmacienne nous apprend que la demande sur le vaccin a débuté bien avant le lancement de la campagne. «Les citoyens ont commencé à venir demander le vaccin antigrippal il y a de cela plusieurs jours», rapporte-t-elle. Autant dire que les citoyens s'inquiètent beaucoup plus pour la grippe que pour le coronavirus. Pas loin au niveau d'une pharmacie d'officine implantée en face de l'hôpitale Mustapha-Pacha, un homme la cinquantaine, ordonnance à la main, venu acquérir le vaccin, le confirme. «Habituellement, je me vaccine à cette même période de l'année», déclare-t-il. Néanmoins, il avoue qu'il ne s'est pas encore vacciné contre la Covid-19. «Peut-être bien un jour», lâche-t-il. À Alger-Centre, un pharmacien confirme la préférence des Algériens pour le vaccin antigrippal. Au niveau de cette pharmacie, l'on procède à la vaccination, mais pas pour tous les demandeurs. «Pour ma part, je vaccine ma clientèle habituelle, pour le reste, je les oriente vers les hôpitaux et les structures de santé de peur d'avoir affaire à des sujets positifs à la Covid-19», avoue-t-il. Et, pareillement aux autres pharmacies d'officine visitées, l'on témoigne d'une demande appréciable sur le vaccin contre la grippe alors que «nous n'en sommes qu'aux premiers jours d'acquisition des premiers lots». Selon les informations recueillies, les premiers quotas de vaccin ont été réceptionnés il y a de cela deux ou trois jours seulement. Reste que contrairement à toutes les appréhensions des spécialistes sur la propagation du variant du coronavirus Omicron qui sévit dans certains pays du monde et les dangers qu'il suscite en Algérie, ce sentiment n'est guère partagé par les citoyens questionnés, parmi ceux rencontrés dans les pharmacies d'officine et dans les polycliniques, hier. En fait, le vaccin contre la grippe saisonnière attire le plus grand nombre. A. B.
